Non, je ne vous parlerai pas de cette angoisse qui peut gâcher vos jours ou vos nuits mais d’Angoisse, une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine, dans le Périgord vert, arrondissement de Nontron, et communauté de communes du Pays de Lanouaille.
La première mention écrite connue du lieu apparait au XIII° siècle sous la forme Engoischa.
Le nom d’Angoisse (en occitan, la commune porte le nom d’Engoissa) provient du mot dérivé du latin angustia signifiant « défilé, gorge » (probablement celui/celle des vallées de la Loue et de la Haute-Loue).
Les 637 habitants de la commune s’appellent les Angoissais.
Et vous, êtes-vous angoissé de temps à autre ? Moi, je le fus. Les crises d’angoisse m’ont anéantie mais c’est fini. J’ai vieilli. Finies les attaques de panique, la peur intense de mourir ou de devenir folle avec son cortège de sensations physiques désagréables (palpitations, sueurs, tremblements, douleurs thoraciques, etc). Il est vrai que de temps en temps je ressens encore cette sensation de danger immédiat mais ce n’est pas toujours sans raison.
D’Angoisse, aujourd’hui j’aimerai aller voir ce panneau (image trouvée sur le site http://rue89.nouvelobs.com/)
et pouvoir réciter de mémoire ce poème de Louis Aragon, Le Conscrit des cent villages (1943, La Diane française).
Prairie adieu mon espérance
Adieu belle herbe adieu les blés
Et les raisins que j’ai foulés
Adieu mes eaux vives ma France
Adieu le ciel et la maison
Tuile saignante ardoise grise
Je vous laisse oiseaux les cerises
Les filles l’ombre et l’horizon
J’emmène avec moi pour bagage
Cent villages sans lien sinon
L’ancienne antienne de leurs noms
L’odorante fleur du langage
Une romance à ma façon
Amour de mon pays mémoire
Un collier sans fin ni fermoir
Le miracle d’une chanson
Un peu de terre brune et blonde
Sur le trou noir de mon chagrin
J’emmène avec moi le refrain
De cent noms dits par tout le monde
Adieu Forléans Marimbault
Vollore-Ville Volmerange
Avize Avoine Vallerange
Ainval-Septoutre Mongibaud
Fains-la-Folie Aumur Andance
Guillaume-Peyrouse Escarmin
Dancevoir Parmilieu Parmain
Linthes-Pleurs Caresse Abondance
Adieu La Faloise Janzé
Adieu Saint-Désert Jeandelize
Gerbépal Braize Juvelise
Fontaine-au-Pire et Gévezé
Que je respire Et je respire
Ces étoiles dans ma gorge y
Font une lueur de magie
Trompe l’exil mon faux empire
Il faut reprendre ô saoûlerie
Ce déroulement implacable
Et boire et boire les vocables
Où flambe et tremble la patrie
Aigrefeuille-d’Aunis Feuilleuse
Magnat-l’Étrange Florentin
Tilleul-Dame-Agnès Dammartin
Vers-Saint-Denis Auvers Joyeuse
Cramaille Crémarest Crévoux
Crêches-sur-Saône Aure Les Mars
Croismare Andé Vourles Vémars
Amarens Seuil Le Rendez-Vous
L’Ame Sommaisne Flammerans
Sore Sormonne Sormery
Sommeilles La Maladrerie
Bussy-le-Repos Sommerance
Mon pays souffre mille maux
S’en souvenir monte à la tête
Ah démons démons que vous êtes
Versez-moi des mots et des mots
Il reste aux mots comme aux fougères
Qui tantôt encore brûlaient
Cette beauté de feu follet
Leurs architectures légères
Angoisse Adam-les-Passavant
Bors l’Aventure Avril-sur-Loire
La Balme-d’Épy Tréméloir
Passefontaine Treize-Vents
Adieu le lieudit I’Ile-d’Elle
Adieu Lillebonne Ecublé
Ouvrez tout grands vos noms ailés
Envolez-vous mes hirondelles
Et retournez et retournez
Albine Alise-Sainte-Reine
Les Sources-la-Marine Airaines
Jeux-les-Bards Gigors Guéméné
Vers Pré-en-Baille ou Trinquetaille
Vers Venouze ou vers Venizy
Lizières Lizine Lizy
Taillebourg Arques-la-Bataille
Albans-Dessus Albans-Dessous
Planez lourds aiglons des paroles
Valsemé Grand-Cœur Grandeyrolles
Jetés au ciel comme des sous
Adieu Caer et Biscarosse
Poignards que vous avez d’éclat
O Saint-Geniès-de-Comolas
Adieu Néronde Orny Garosse
Pas un qui demeure sur cent
Villages aux noms de couleur
Villages volés mes douleurs
Le temps a fui comme du sang
Musiques s’il n’est pas trop tard
Parfumez le vent parfumé
Sanglotez les cent noms aimés
Que j’écoute au loin vos guitares
Printemps 1943
Ça va mieux pour moi côté angoisse en 2016 mais je ne suis pas complètement idiote, je vois bien que tout ne va pas bien pourtant je rêve encore. Il faudrait réussir à faire changer le monde, en commençant par un petit bout de notre pays. Je crois que ça commence à bouger, par ci, par là.
J’ai bon espoir.
il y a toujours une lueur d’ optimisme en l’ être humain, et donc l’ espoir de lendemains qui chantent !
Mais je ne peux m’ empêcher de penser que dans l’ histoire du monde, les meilleures années sont celles qui succèdent aux catastrophes.
Passe une bonne journée Françoise
Bisous
Hé bien, j’avais du retard de lecture et me suis régalée, autant avec la VDM que ta réponse à René.
Pour l’angoisse, j’avoue aussi avoir connu.
Les sueurs froides, la boule au ventre …
Ca va mieux aussi et je ne me pose plus que des questions, sans qu’elles soient angoissantes. Quoique …
Bon mardi et début de mois !
Avec toujours du beau temps.
Bisoux, françoise