Je ne suis jamais allée en Islande, je le regrette. Je ne suis pas devenue lesbienne non plus mais ce que je lis sur les Islandaises me les fait aimer. Sur la “terre de glace”, les femmes ont des couilles. Elles agissent. J’aime.
Je vous rappelle que l’Islande ne fait pas partie de l’Europe ni de la zone Euro. Elle appartient à l’OTAN, à l’OCDE et à l’ONU mais pas à l’Europe. Quand en 2009, le gouvernement islandais a déposé officiellement sa candidature d’adhésion, le pays connaissait une grave crise financière. Les Islandais n’ont jamais manifesté une envie profonde de rejoindre l’UE et dès 2011, 64% des citoyens de l’île souhaitaient le retrait de la candidature ; elle a été gelée en 2013 puis définitivement retirée en juin 2015, le pays ayant, entre temps pu sortir de sa crise.
L’Islande est une petite île de 320 000 habitants, en tête des classements mondiaux en termes de parité hommes-femmes pourtant de nombreuses inégalités subsistent encore.
En quinze ans, la présence des femmes à l’Althing, le Parlement islandais, est passé de 10 % à 43 %, soit 27 femmes sur 63 députés, dont la présidente du Parlement. En France, les dernières élections législatives ont mené 150 femmes à l’Assemblée Nationale contre 423 hommes (soit 26,9 %).
Parmi les premières à obtenir le droit de vote, en 1915, les Islandaises n’hésitèrent pas à lancer le Parti des femmes pour installer certaines des leurs à l’Assemblée. Le 1 août 1980, ce fut l’élection au suffrage universel de la première femme présidente de la République au monde, Vigdis Finnbogadottir. En 2009, Johanna Siguroardottir est devenue la première femme Première ministre en Islande ainsi que la première chef de gouvernement au monde à s’être ouvertement déclarée homosexuelle.
En 2010, 71 % des femmes y exerçaient une activité professionnelle, le record en Europe et une loi particulièrement remarquée a interdit tout commerce impliquant la nudité de ses employés ainsi tous les clubs de striptease et de lapdance ont donc dû fermer leurs portes.
En 2011, l’Islande a été désignée comme le pays dans lequel les femmes vivent le mieux.
Déterminée à faciliter l’accès des femmes au marché du travail, la première ministre a voulu également allonger de trois mois le congé parental, véritable institution en Islande. A l’heure actuelle, il dure neuf mois et se décompose ainsi : trois mois pour la mère, trois pour le père et trois à se partager.
Ici comme ailleurs, les postes les plus hauts dans la hiérarchie ne sont occupés qu’à 19 % par des femmes, alors qu’elles constituent 60 % des effectifs des universités ; de la même manière, les hommes sont en moyenne payés 17,8 % de plus que les femmes, à compétences égales. Les contrats à plein temps concernent 90 % des hommes et 65 % des femmes. Le fait qu’il y ait moins d’inégalités ne veut pas dire qu’il y a égalité.
Le 24 octobre est un jour spécial pour les Islandaises. À cette date, en 1975, 90 % des femmes se sont mises en grève pour rejoindre le centre de la capitale, Reykjavik, et manifester à l’occasion de ce qu’elles ont appelé« Kvennafrídagurinn » (« Le jour de repos des femmes »). Ce mouvement s’est répété en 2005 et 2008 et hier 24 octobre 2016.
Partout en Islande, des femmes ont quitté leur travail à 14 h 38.
Pourquoi à cette heure-là ? Parce que, comparativement aux hommes, les femmes islandaises travaillent sans être payées après cette heure-là sur une journée de travail de huit heures).
En 1975, les femmes avaient quitté leur travail à 14 h 8, en 2008, à 14 h 25. En onze ans, les Islandaises ont réduit l’inégalité de salaire avec les hommes de trente minutes. A ce rythme, elles atteindront l’égalité parfaite en 2068.
Mais j’ai trouvé encore MIEUX : Miss Islande 2015 a quitté le concours “Miss Grand International” qui se déroulait à La Vegas.
Lorsqu’on lui a dit “Ne mange plus de petit-déjeuner, ne mange qu’une salade au déjeuner et ne boit plus que de l’eau jusqu’au soir de la finale”, elle a réagi : “Si le propriétaire du concours veut vraiment que je perde du poids et ne m’aime pas comme je suis, il ne me mérite pas dans son top 10” et si “Mes épaules sont un petit peu plus larges que celles des autres filles, mais c’est parce que j’ai fait partie de l’équipe nationale islandaise d’athlétisme et j’en suis fière.“
Alors, plutôt que de se plier à des règles stupides, Arna Ýr Jónsdóttir a préféré quitter le concours pour découvrir Las Vegas, “explorer la ville, bien manger et profiter de mon séjour”.
En voilà une au mieux qui s’assume telle qu’elle est (belle) et qui a le courage de dire “merde” aux diktats. Vous la trouvez comment ?
Très belle et pas grosse.
Elle a bien fait de résister. Bravo, mademoiselle.
Comme quoi il faut garder sa souveraineté, et ne pas la confier à des organismes dont l’ entretien est coûteux, et qui se moque bien des individualités.
Aide toi, et le ciel t’ aidera, voilà ce que les islandaises mettent en pratique !
Quand à cette femme, je la trouve superbe, d’ autant que je n’ aime pas les sacs d’ os qui défilent pour les miss ou pour la mode.
Passe une bonne journée Françoise
Bisous