Après les arts classiques : architecture, sculpture, peinture, musique, danse et poésie, auxquels se sont ajoutés le septième art : le cinéma, le huitième art : la télévision, la photographie, le neuvième art : la bande dessinée, le dixième : la création dans le domaine des jeux vidéo, le onzième : l’art numérique, le multimédia, il en est maintenant un douzième : le mensonge.

Le mensonge est bel et bien un nouvel art devenu très commun. Il est même devenu une science avec des règles : de la rhétorique, à la psychologie en passant par la sociologie et la publicité.

Dans notre monde, les élites apprennent dans de grandes écoles l’art du mensonge, ils perfectionnent leur connaissance du cerveau humain, apprennent la manipulation des masses et l’art de tromper les gens. Une fois bien entraînés ils sont placés à la tête des gouvernements, des banques et des médias. Sans doute que quelques marionnettistes puissants tirent les ficelles dans l’ombre…

Alors bienvenue dans le monde actuel et sa triste réalité !

L’honnêteté était généralement considérée comme une qualité humaine, une vertu disait-on avant. L’honnêteté de nos jours est considérée comme une tare. Oui, il faut être clair sur ce point : être honnête, c’est être idiot.

On s’étonne aujourd’hui qu’il reste encore des gens pour dire la vérité au détriment de leurs intérêts personnels, pour rendre un objet perdu à son propriétaire, pour reconnaître leurs torts, pour refuser de léser un tiers quand personne ne le sait et pour croire au bien et au mal.

L’honnêteté n’est plus une vertu courante. On ne vole pas de disques, on les télécharge, on ne ment pas, on interprète la réalité selon sa propre perception parce qu‘on est « phobique… administratif » par exemple. Dans notre monde, le vrai et le faux sont des notions qui ont perdu leur sens et ceux qui se casent bien, qui progressent dans les hiérarchies, qui gagnent à coup sûr (hors “piston”, népotisme) sont les petits malins, les grandes gueules, les imposteurs, les fourbes. Voilà un triste et réaliste constat.

Certes, on est honnête par nature et par éducation mais être gentil et honnête c’est être voué à être victime, à être abusé ce qui n’empêche pas de garder ses principes et à accepter d’être le « dindon de la farce » en permanence.

Honnête et sincère… Voilà qui ne rapporte plus rien si ce n’est la satisfaction personnelle de pouvoir dormir su sommeil du juste. Faut-il toujours dévoiler tout ce qu’on a sur le cœur ? Je me suis posé la question tant de fois… J’ai tendance à croire que oui, et tant pis si mon honnêteté me nuit , je peux me lever le matin la conscience tranquille.

Dans un monde où le mensonge est la norme et où les élites se distinguent par des mensonges plus gros les uns que les autres, que faire ?

Et si nous laissions parler notre bon sens ? Et si nous nous fiions à lui ? Et si nous avions un peu de courage ? Et si nous étions solidaires pour de vrai ?

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Pour finir une petite phrase de Coluche : “La droite vend des promesses et ne les tient pas, la gauche vend de l’espoir et le brise”. Réaliste le monsieur ! Je vous rappelle qu’il n’a pas toujours été apprécié.