Trahi par son ADN, dix ans après les faits, un homme d’une quarantaine d’années, qui a avoué un viol, est resté libre. Pas besoin d’incarcération. Le viol d’une vieille dame, ce n’est pas si grave. Et si c’était la mère du juge ? Pas grave, non plus ?
Les faits se sont produits en 2006 : le “suspect” s’était introduit dans le domicile d’une femme de 85 ans, aujourd’hui décédée et l’avait violée. Du sperme avait été récupéré sur la victime. Or, en 2014, le violeur a été condamné pour des violences conjugales et son ADN est alors entré dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques ce qui a permis aux enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles (Yvelines) d’élucider l’affaire du viol de l’octogénaire. Le suspect a donc été interpellé en région parisienne avant d’être placé en garde à vue.
L’homme a avoué le viol, expliquant que ce soir-là il était sous l’emprise de l’alcool. Drôle de circonstance atténuante !
Il y a preuves et aveu : pourquoi laisser le sinistre individu en liberté ? Pourquoi ne pas placer le violeur en détention provisoire. Pourquoi ?
Je rappelle qu’une personne mise en examen, bien que présumée innocente, peut être placée en détention provisoire en raison des nécessités de l’enquête ou comme mesure de sûreté. La détention provisoire ne peut cependant excéder ni une durée raisonnable, ni une limite fixée par la loi, qui varie suivant les faits reprochés et les peines encourues. Elle prend fin à l’expiration du délai initialement prévu, sauf si elle fait l’objet d’une prolongation ou d’un renouvellement de la prolongation par le juge.
La durée initiale du placement en détention ne peut pas excéder quatre (4) mois. Pourtant il y a eu les inculpés du procès d’Outreau : un abus manifeste. Combien de jeunes accusés de trafic de drogue inculpés injustement pendant que de gros trafiquants dorment tranquilles dehors, en liberté ? Et que penser de l’incarcération de Nabila ? De la publicité gratuite ? Une bêtise de juge ou de la connivence entre justice et médias ?
Souvenez-vous : la détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée en matière criminelle ou correctionnelle que si elle constitue l’unique moyen de parvenir à :
- conserver les preuves ou les indices matériels,
- empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ou leur famille,
- empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices,
- garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice,
- mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement.
Le juge est sûr que l’accusé ne violera plus la vieille dame (elle est morte) mais a-t-il pensé que l’odieux individu peut s’attaquer une jeune fille ? Ou n’importe qui d’ailleurs.
J’ai un espoir de vengeance en pensant à Georges Brassens et à la chanson “Gare au gorille ! “
Qu’on me prenn’ pour une guenon,
C’est complètement impossible…”
La suite lui prouva que non !”
Merci Georges !
Alors rassurés par la justice ?
rien que le fait qu’ il y ait l’ appel et la cassation montre que la justice change d’ avis, et que les jugements rendus n’ ont rien de sur !
J’ entendais il y a quelques années, un avocat dire qu’ il valait mieux être jugé au retour du repas de midi, parce que les juges étaient alors de meilleure humeur !
Et on sait bien qu’ un jugement rendu à Marseille aurait été différent à Lille !
Le mieux est de n’ avoir jamais affaire à elle, parce que quelque part, ce sont les factieux qui la font vivre !
Bon premier Mai Françoise
Bisous