Spécialités françaises

Spécialité , nom commun féminin  avec  plusieurs sensSens 1 : domaine d’activité dans lequel on est spécialisé ou activité à laquelle on se consacre. Sens 2 : produit particulier à une région, un pays ; synonyme de particularité. Spécialité française… Sens 3 plus familier : comportement habituel chez une personne (par exemple : “la critique, c’est sa spécialité”).

Alors de quoi vais-je parler aujourd’hui ?

Pas de vin ni de bouffe pourtant des spécialités françaises, ni même de phobie comme Thévenoud l’écrit (“Une phobie française”), il y en a tant d’autres : l’administration et sa paperasse, la vanité, les pots de départ, les pots d’arrivée, les pots en tous genres, les grèves de préférence les jours de vacances, les débats de société, l’ironie, les taxis vides mais “occupés”, les chauffeurs malgracieux, la distribution de médailles… Je pense plus précisément ces jours-ci aux grèves et manifestations.

Et pourtant, il parait que la grève n’est pas qu’une spécialité française ! Voilà le résultat de la grève des éboueurs en Italie.

Italie : après Naples, Palerme à son tour submergée par les ordures

Par contre l’organisation de grèves dures est une spécificité française comme on l’a vu en 1936 au moment du Front Populaire ; les grandes grèves de 1947 ont failli tourner à la guerre civile, celle d’août 1953 (juste pour mon arrivée) ont inquiété, les grèves de 1968 ont été les plus longues connues dans notre pays… « La vie est ailleurs » disait-on ces années-là, voir mes billets-souvenirs , ,

1968 fut une période bien particulière car en France, on commence par faire grève et après on discute. Ailleurs,  on fait grève quand les discussions ont échoué.

Aujourd’hui, en France, on n’arrive pas à discuter : les gouvernants semblent pris de surdité temporaire et font ce qu’ils veulent à coups d’article 49.3 comme durant la grande époque Mitterrand (Michel Rocard fut le champion du 49.3 utilisé 28 fois et Edith Cresson 8 fois).

En ce qui nous concerne, c’est une grève et des manifestations une fois par semaine : Éducation Nationale, cantines, transports scolaires, trains, contrôleurs aériens et même la presse (un bon moyen de tuer définitivement le secteur de la presse papier déjà en difficulté). Rajoutez  des lycées fermés protestant contre la loi du Travail et les chauffeurs de taxi qui veulent faire racheter par l’état leur licence acquise à prix d’or. Et qui paiera pour cette gabegie ? Pas besoin d’être devin ou de sortir de l’ENA pour le dire. NOUS allons payer. Pas sur les fonds publics mais sur le prix des courses, paraît-il.

Pour en revenir à Monsieur Thomas Thévenoud, le phobique administratif qui ne payait pas ses impôts, son livre “Une phobie française” devrait lui rapporter quelques euros supplémentaires, imposables (il ne devra pas l’oublier). Que vaut ce monsieur, éphémère secrétaire d’État au commerce ? Je ne sais pas. Je sais seulement qu’il a pu passer au travers des impôts, oublier des factures durant quelques années, moi pas. Et quand j’ai tardé, “on” m’a vite rappelé à l’ordre. Pourquoi moi et pas lui ?  Bref… Il écrit en introduction, j’ai lu ça sur internet : « Dans la France d’aujourd’hui, chacun a sa phobie, qu’il cherche à guérir. Chacun a ses secrets, qu’il cherche à cacher. Pendant des mois, j’ai préféré garder le silence. La honte et la culpabilité étaient trop fortes. Jusqu’au jour où j’ai décidé d’écrire cette histoire, la mienne.

Une phobie française, c’est le récit d’une vie entièrement consacrée à la politique. Vue de l’intérieur, comme un infiltré. De Montceau-les-Mines au Palais de l’Elysée, des premières campagnes électorales au Conseil des ministres, ce livre raconte ce qu’est devenue la politique dans notre pays, un petit monde qui tourne sur lui-même, de plus en plus vite, comme un manège. Un monde où les grandes ambitions se nourrissent des petites trahisons, où les amis d’hier deviennent les ennemis de demain, où les tweets servent de jugements derniers.

Ça vous fait quoi à vous de lire ça ?

Moi, ça ne me rassure pas. Jusqu’où peut aller la comédie, l’hypocrisie ? Et ce beau monde se dit de gauche ?

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2 réflexions sur « Spécialités françaises »

  1. Bonjour
    TRès bien, as-tu lue le livre de De Villiers “le moment est venu de dire ce que j’ai vu…. il vaut son pesant d’or son bouquin….
    Amitiés
    Jean

  2. qui n’ est pas ” acheté ” en France, entre les médias et les syndicats ?
    Imagine que les décisions prises par ce gouvernement l’ auraient été par la droite !
    il me semble que ce serait la guerre civile !
    Je lisais comment Thierry le Luron s’ était fait censurer sous Mitterrand
    http://www.bvoltaire.fr/charlesdemassieux/souvenir-thierry-le-luron-face-a-cette-gauche-des-censeurs,249222?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=b5c2f853e2-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-b5c2f853e2-30361373&mc_cid=b5c2f853e2&mc_eid=ead64e6ae8
    LE s journalistes ont des avantages fiscaux, ils ne prendront pas le risque de les remettre en question, surtout lorsqu’ en plus ils touchent des aides substantielles !
    Quand aux syndicats, on a depuis longtemps compris ce que valaient la Cgt et Sud !
    Bonne journée Françoise
    Bisous

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