Champagne ! C’est une sorte de cri de ralliement. “Champagne !” et la fête commence. Le champagne est une boisson devenue synonyme de fête ou d’événement particulier. Il bénéficie d’un prestige certain dans le monde entier grâce à la protection très active de l’appellation, assurée en particulier par le CIVC (Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne).
Ce comité a même réussi à faire débaptiser un parfum d’Yves Saint-Laurent en 1993. En ce temps-là, les “grands lancements” de parfums étaient suffisamment rares pour qu’ils constituent des événements et le “dernier Saint-Laurent” excitait la curiosité avec son nom (trop simple et trop beau pour durer ?).
Champagne était ce qu’on appelait un chypre fruité, ce qui était assez original ; depuis il a été englouti dans une marée de parfums du même type devenus en quelque sorte des “patchoufruits” (voilà qui me fait penser à “La petite robe noire” de Guerlain et à tant d’autres plus ou moins réussis). Il avait en note de tête un accord de pêche-nectarine un peu trop mûre comme certains vins blancs liquoreux. Puis arrivaient le patchouli et des notes de bouchon, de mousse aux effluves de champignon, du cumin, de la cannelle…
lI fut débaptisé, vendu sans nom durant quelques semaines,
et enfin rebaptisé “Yvresse” ce qui est loin d’être glorieux (à mes yeux).
Il reste que j’ai aimé ce parfum qui, sans avoir jamais été un véritable succès commercial, a marqué une époque de son nom et de ses imaginaires bulles fruitées.
Je reviens au champagne, le vin de Champagne, un vin effervescent, français, protégé par une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) dont la réglementation a nécessité plusieurs siècles de gestation. Son nom lui vient de sa région de production, au nord-est de la France. Vous en buvez sans doute, comme moi, en l’appréciant énormément. C’est bien le seul vin qui me fasse véritablement plaisir quand je le bois. Alors une question : sabler ou sabrer le champagne ? Que dites-vous ? Que faut-il dire ?
La question revient souvent au moment d’ouvrir une bouteille. Les deux se disent mais ne signifient pas du tout la même chose.
Pour avoir eu des amis militaires, j’ai découvert ce que signifiait véritablement “sabrer le champagne“. C’est impressionnant : on ouvre la bouteille sans que le bouchon ne soit retiré, en cassant le col à l’aide d’un sabre dont on fait glisser le plat de la lame d’un mouvement vif le long du goulot, tranchant orienté vers soi, en donnant un coup très sec avec le dos du sabre sur le col de la bouteille. Le choc asséné, combiné à la pression du vin dans la bouteille, permet de la décapiter proprement. Le col, le bouchon et le muselet sont violemment éjectés, suivis de projections de gaz, de vin et de mousse. Cette manœuvre nécessite un minimum de précaution et d’adresse mais pas forcément un sabre (c’est plus rigolo avec un vrai sabre, je vous assure).
Alors pourquoi “sabler le champagne” ? D’où vient cette expression qui est la plus utilisée aujourd’hui ?
Sabler, au XVII° siècle, signifiait “couler un métal en fusion dans un moule fit de sable” ; par métaphore, sabler a signifié «boire d’un trait». «Sabler le champagne» au sens de “boire rapidement” que les dictionnaires courants donnent comme sens vieilli, n’est plus utilisé. Dans son acception qualifiée de moderne, l’expression signifie «boire le champagne en compagnie pour fêter une heureuse occasion».
On ne sable aujourd’hui que le champagne, et aucun autre breuvage alors que l’expression d’origine s’appliquait à n’importe quel vin.
Si je pouvais et si je savais, je vous proposerais bien de sabrer le champagne pour ensuite le sabler.
Je vais boire à votre santé. Bonne année encore !
Hic ! Bonne soirée !
on devrait pouvoir sabler le cidre !
Dire que le Champagne vient d’ un vin assez aigre !
une erreur au départ, un peu comme la tarte Tatin !
Moi je préfère le vin, les Macônnais surtout !
Heureusement, en vin, comme en parfum, il y en a pour tous les goûts !
Passe un bon dimanche Françoise
Bisous
Qu’il soit sablé ou sabré, c’est le vin que je préfère !
Bonne journée Françoise et…buvez une coupe à ma santé (quoique je m’en sois bien occupée pendant les fêtes !!! mais sans aucun inconvénient !)