Depuis que le décret 2006-1386 de la loi antitabac impose aux fumeurs de ne plus fumer sur les quais de gare, malgré les affichettes, les messages diffusés, des fumeurs continuent de braver la loi et d’enfumer des portions de quais et même de parfumer ensuite les wagons. Après un rappel à l’ordre des autorités pendant la première semaine d’application de la loi, plus personne n’intervient pour sermonner les contrevenants et encore moins pour les verbaliser. Voilà un exemple anodin de la non-application d’une loi et les exemples ne manquent pas.
À Saint-Denis-de-la-Réunion, un nouveau rebondissement sur la vente ambulante de pétards mais, comme le disent certains, La Réunion, c’est pas la France, c’est à l’étranger ou même c’est une colonie… Donc, pour en revenir à la loi non respectée, malgré l’interdiction confirmée vendredi par le Conseil d’État, le préfet de La Réunion n’empêchera pas les commerçants d’écouler leur stock de pétards et de feux d’artifice pour ces fêtes. Tant pis si vous risquez de vous faire blesser ou de voir un incendie se déclarer chez vous, dans votre jardin ou même dans votre logement, tant pis ! Vous avez une assurance non ?
À La Réunion donc, il y a aura bien des pétards en vente, dans les rues, pour Noël et le jour de l’An. Reçue hier à la préfecture, la députée de la première circonscription, Éricka Bareigts, a obtenu du représentant de l’État que la mesure interdisant la vente ambulante de feux d’artifices fasse l’objet d’une tolérance pour ces fêtes de fin d’année, le temps pour les commerçants d’écouler le stock constitué à cette occasion. Ben voyons, elle a pas mieux à faire la dame. Si c’est pas de la pêche aux voix !
Le préfet, sans faire de communication officielle sur le sujet, a laissé entendre qu’il n’empêcherait pas les maires de donner les autorisations nécessaires aux forains pour installer leurs étals dans la rue et qu’il n’enverrait pas les forces de l’ordre pour leur faire plier bagages.
Et tout ça alors que le Conseil d’État venait de confirmer la décision d’interdire la vente sur la voie publique prise par la préfecture en juillet 2014.
Existence d’une « tradition locale » ? Quand je suis arrivée sur l’île à la fin des années 1970, je n’ai ni le souvenir de plages encombrées de surfeurs, ni de pétards et de feux d’artifice à Noël et au jour de l’an. La tradition est bien plus récente. Tu parles d’une tradition !
Il me semble indispensable de noter que dans un pays qui prône la sécurité à outrance, des ventes de rue soient tolérées. Seuls les magasins de vente disposant d’une installation fixe sont à même d’obtenir l’agrément technique permettant la commercialisation de pétards et feux d’artifices, classés dans la catégorie des produits explosifs.
Ceci pour dire que les roitelets de quartier, les élus, les préfets se comportent comme les nobliaux d’antan. À quoi bon des lois si chacun fait ce qui lui plait ? À quoi bon cet empilement de normes et de lois, votées ou non, de lois jamais appliquées ? Nous vivons dans une pétaudière (du latin peto, signifiant « je demande »).
Inutile donc de voter des lois dans l’urgence si elles restent ensuite dans les cartons ! Un quart des lois votées ne seraient jamais appliquées.
J’en ai marre de la législation émotionnelle, de ces textes adoptés à chaud pour répondre à une crise. Ces lois bâclées, mal rédigées ne répondent pas à une demande sociale légitime mais seulement à un besoin d’être “aimés” de nos élus.
Pff ! Ils ne pensent qu’à eux pour la plupart. Pourquoi voulez-vous que je les aime ?
il y a longtemps que j’ ai compris que la France était le pays des exceptions !
il suffit de parler du privé et du public aux statuts différents malgré l’ égalité pronée
Oui, il y la loi… et le moyen de la détourner…. ainsi va la France….
Mais les lois sont appliquées rarement ! c’est bien connu ! On se “fout” de ceux qui subissent sa non-application ! l’essentiel est que son auteur ait eu sa minute de gloire ! c’est bon pour son “ego”….
Ping : Pétards à La Réunion | FrancoiseGomarin.fr