Le pourquoi du comment, voilà une expression familière qui tend à disparaître et je dois avouer qu’elle ne me manquera guère, elle n’est pas très à mon goût. Pourquoi ? Allez savoir… Elle ne me plait pas comme ce qui est encore pire à entendre : “au jour d’aujourd’hui“. (Ce billet est un billet ancien… Je l’ai écrit et j’ai oublié de le publier, or, en ce moment, j’essaie de mettre de l’ordre.)
Quelle horreur que ce “au jour d’aujourd’hui“, au jour d’hui était déjà un pléonasme puisque hui signifiait « en ce jour », comme le latin hodie dont il provenait. Aujourd’hui a été intégré dans la langue française approximativement au XVIe siècle et de nos jours hui a totalement disparu du français et aujourd’hui a perdu son caractère pléonastique, c’est pourquoi on lui en rajoute une couche.
Une autre expression ne me plait guère sauf dans le sketch de Raymond Devos «Le bout du bout», vous savez cet “exercice de mots” dans lequel son pianiste demande qu’on lui passe un bout de bois. Or, il apparait qu’un bout de bois possède deux extrémités donc deux bouts. La solution semble évidente : couper le bout de bois en deux pour que chacun ait le sien mais cela fait alors quatre bouts de bouts de bois ! L’absurde est là… “Le bout du bout” de certains est désespérant car ils utilisent une expression sans en mesurer le sens exact. Bêtise quand tu nous tiens !
Devos, c’était un colosse à l’humour surréaliste, ses mots aux sens multiples demeurent dans ma mémoire quand il explique que «trois fois rien, c’est déjà quelque chose» ou alors «qui prête à rire n’est pas sûr d’être remboursé». Je ne parle même plus du train ou du car pour Sète, ou Caën, au quart… Juste de quoi devenir fou des mots. Vous vous souvenez sans doute du début de ce monologue” Pendant les vacances, je fais rien… rien. Je ne veux rien faire. Je ne savais pas où aller. Comme j’avais entendu dire : A quand les vacances ? A quand les vacances ? Je me dis : « bon ! Je vais aller à Caen. Et puis Caen, ça tombait bien, je n’avais rien à y faire. Je boucle la valise, je vais pour prendre le car, je demande à l’employé :
• Pour Caen quelle heure ? Y me dit :
• Pour où ?
• Je lui dis : Pour Caen ! Y me dit :
• Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où ? :
Bon j’en reviens au pourquoi et comment, les raisons, les causes de mon long silence. Sans doute voulez-vous connaître la raison ou les raisons de mon absence. Alors voilà, je vais vous donner l’explication.
Explication, voilà un mot qui me plait même si comme beaucoup d’autres, il peut avoir plusieurs sens. difficulté de cette langue française, à la fois si précise et si compliquée. Pour mon long silence, je vous devais bien une explication à mes lecteurs. J’y viens. Je triturerai le mot explication une prochaine fois.
J’ai beaucoup bougé en peu de jours, j’ai avalé du bitume et pour finir, trop fatiguée, j’ai pris l’avion pour aller voir ma nouvelle petite-fille près de Paris. Après Alice, c’est une petite Sophie qui agrandit la tribu.
Elle est née le 17 juin, elle pesait 3 kilos 370, mesurait 51 centimètres et paraissait parfaitement réussie malgré les annonces inquiétantes faites par une sage-femme dépourvue d’empathie envers les futurs parents, voyez mon billet CMV, les deux malheureux ont eu des angoisses jusqu’à ce matin quand Sophie a montré son nez.
lorsque je lis un de tes billets, et cela fait quelques temps, je me suis toujours dit que cela avait dû te prendre pas mal de temps de recherches et réflexion.
J’ ai aussi compris ton envie de partage, que ce soit de notre langue, comme de notre histoire et de notre culture.
Ils sont peu nombreux ceux qui comme Devos jouent avec les mots, ou alors, on ne trouve plus le public correspondant !
Content pour Sophie, les parents et toi bien sur !
Passe une bonne journée Françoise
Bisous