Pour mon long silence, je devais une explication à mes lecteurs. Je vous l’ai donnée : l’arrivée de Sophie. Sophie… la sagesse ; le savoir… mais il y a aussi dans un coin de ma mémoire “Les malheurs de Sophie”. 

Sophie, c’est cette petite fille curieuse et aventureuse, qui commet bêtise sur bêtise avec la complicité de Paul, son cousin, une gamine bien différente de Camille et Madeleine de Fleurville, les petites filles modèles. Je dois vous avouer que je préfère Sophie, la petite Sophie de Réan aux deux (sages comme des) images sans imagination. Sophie, elle, ne sait qu’inventer pour distraire ses après-midis : un jour elle découpe les petits poissons de sa mère, un autre elle fait fondre sa poupée de cire au soleil, un autre encore, elle se confectionne un collier de mouches… Gourmande, turbulente, elle est terriblement drôle. Vous ne trouvez pas que c’est une enfant vivante, tout simplement ?

Faudra-t-il que j’explique mon point de vue ? Faut-il toujours donner des explications ?

Quelquefois une explication peut devenir une discussion animée et familièrement, ladite dispute peut devenir une querelle moins verbale que physique, on dira alors que les protagonistes ont eu une explication virile et directe. 

Moi, je me souviens toujours de mots de ma prof de philo en terminale, c’et elle qui m’avait dit après qu’elle ait constaté une explication violente de mon beau-père sur moi (j’avais un œil au beurre noir et une arcade sourcilière un peu amochée) : “Françoise, retenez que la violence est la raison des imbéciles.” Je n’ai jamais oublié ces mots.

Merci Madame Largaud.

J’ai retenu d’autres mots de Lucie Aubrac :

“Résister se conjugue toujours au présent.”