Un proverbe (turc ? chinois ?) énonce “le poisson pourrit par la tête”. C’est avec ces mots que je débutais le commentaire d’un article de blog ce matin. Politiques pourris, journalistes pourris et même des citoyens pourris. Quel bel avenir pour le pays ! Mais que peut-on faire quand on sait que l’exemple vient d’en haut, de la tête ? 

Tête pourrie, avec des ministres “stupéfiants de niaiserie”… Notre pauvre France est mal barrée, confiée à des individus dont l’intérêt national est le dernier des soucis. Chacun pour soi, pour sa gloire, pour son plaisir et pour ses avantages personnels.

Que devient notre République dont l’école est massacrée chaque jour davantage ? Que devient-elle cette république si le législateur, qui doit fixer les règles concernant la détermination des crimes et délits et les peines qui leur sont applicables, se  trouve contraint au silence par l’Europe et si, pour s’occuper, il fourre son nez dans des problèmes qui ne sont pas ou ne sont plus les siens ?  Esclavage ou génocide.

Que le législateur actuel décide de punir l’esclavage qui existe toujours en France, soit ! Qu’il décide de créer une loi, dont Christiane Taubira est à l’origine, une loi mémorielle relative à l’esclavage adoptée le 21 mai 2001, je ne suis pas d’accord. Il y a d’autres problèmes à régler avant de creuser des fossés supplémentaires en France entre les communautés. Les “repentances” ne sont qu’une façon de faire perdurer les haines. Alors stop ! Que devient notre réplique une et indivisible ?

Souvenez-vous, selon l’article 1 de cette loi « la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité. » Pourquoi le législateur a-t-il délibérément écarté la traite musulmane (17 millions de Noirs réduits à l’esclavage) et celle dont furent victimes les Européens réduits en esclavage par des Barbaresques d’Afrique du Nord ? Pourquoi le législateur n’a-t-il pas fait mention de ces enfants esclaves dans les usines ou les fermes au XXème siècle en France ?

L’esclavage n’a pas disparu, il s’est transformé, il s’est diversifié, il s’est adapté. Pourquoi devrais-je pleurer sur le sort des victimes de la traite négrière du XVIII ème siècle dont je ne suis pas coupable ? Je crois qu’il est préférable de se pencher sur les problèmes actuels : de nouveaux esclaves arrivent volontairement de pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique centrale ou latine. Nos enfants et nos petits-enfants, compte tenu de la situation économique, seront, eux aussi, bientôt contraints d’accepter, en se taisant, des salaires de misère, juste pour survivre. Un retour à l’esclavage industriel. Que fait le législateur ? Rien sans doute, surtout si ça arrange certains de ses copains.

Je reviens au proverbe du début “le poisson pourrit par la tête” qui donnait à réfléchir sur l’avenir de la France  et me vient en tête une autre expression, pas très élégante certes : “Pourrir comme le champignon, par la queue”. Après DSK et ses frasques, Hollande et ses conquêtes. Nous voilà vraiment vernis avec notre élite. Des histoires de tête et de queue, ou une histoire sans queue ni tête (comme celle de l’eunuque guillotiné).

Il n’en reste pas moins que notre État, de plus en plus oublieux de ses droits et de ses devoirs, n’est plus l’État républicain rêvé, idéalisé, il fait défaut dans l’éducation, dans la justice, dans la police, dans la fonction publique. L’égoïsme et le “chacun-pour-soi” triomphent. La France se communautarise, se tribalise.

A quand la loi de la jungle remise officiellement au goût du jour ?.