Ne vous arrive-t-il pas d’avoir de temps en temps un coup de blues ? Ne vous arrive-t-il pas, de plus en plus fréquemment, de vous poser des questions sur l’avenir, sur notre avenir commun ? N’avez-vous pas envie, de temps en temps, de vous arrêter de parler, d’arrêter de dénoncer ce qui va mal, de ne plus tenter d’agir, de tout laisser tomber ?
Oui ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e)(s). Ce sentiment d’impuissance que vous ressentez parfois, nombreux sont les Français qui le ressentent aussi. La lassitude gagne même les plus combatifs.
Nous perdons nos illusions, nous perdons de temps en temps l’espoir au point d’avoir la nausée en regardant ce monde qui nous entoure. Nous vivons tous une crise majeure sur les plans économique, politique, idéologique et pourtant l’attention générale semble être retenue par des règlements de compte personnels et des histoires sans intérêt de “people” qui s’exhibent. Que penser des émissions de télé-réalité ? Que penser du succès des écrits de Valérie Trierweiler ?
Il est certain qu’elle a été maltraitée par François Hollande mais ce grand déballage n’est pas très digne. Or, la dignité va avec le respect, le respect des autres et le respect de soi, des notions qui sont des valeurs perdues.
Alors que faire pour que le monde soit meilleur ? Pour le changer. Tenter de se faire entendre ? Tenter de se faire respecter ? Tenter d’être compris ? Même les politiques sont touchés par ces états d ‘âme. Comment réagissent-ils ?
Les uns en jouant la comédie, en feignant de ne rien voir, de ne pas comprendre, en mentant… Les autres en rendant leur tablier.
Jean-Luc Mélenchon, pourtant “grande gueule”, a disparu du devant de la scène, il s’est fait discret depuis qu’il a avoué, sur France Inter, il y a un an environ “J’ai le cœur en cendres.” (et en avoir “gros sur la patate” après la décision des communistes parisiens de faire alliance avec les socialistes pour les municipales de mars 2014).
Avant lui, d’autres ont baissé les bras :
– le Général Charles De Gaulle a démissionné le 28 avril 1969, le lendemain du referendum, quand il s’est vu désavoué par les Français.
– François Léotard, Ministre de la Défense en 1993 (alors que son frère Philippe revendiquait le “Ministère de la Défonce”), a rompu avec la politique en 2001 ; victime d’un infarctus, choqué par la mort de son frère, poursuivi par la justice (financement du parti républicain, …) il a déclaré : “Je ne crois pas à l’idée de progrès humain. Depuis la guerre de Troie, les humains se sont toujours assassinés les uns les autres.”
– Lionel Jospin mis K.O. par le résultat des votes du 21 avril 2002 a annoncé son suicide politique en déclarant : “J’assume pleinement la responsabilité de cet échec et j’en tire les conclusions qui s’imposent en me retirant de la vie politique.”. Je n’aimais guère le monsieur avant ce jour-là (trop hautain) mais pour le coup, je l’ai trouvé plein d’honneur et méritant le respect, un protestant droit et honnête : “Je préfère la fierté à la veulerie“, at-il proclamé. Dommage qu’il soit seul à penser ainsi.
– Philippe de Villiers a quitté tous ses mandats pour se consacrer au Puy du Fou après avoir traversé une zone de turbulences (cancer, soucis familiaux et avoué que le milieu de la politique était “pourriture”.,
Même Daniel Cohn-Bendit a pris sa retraite. En voilà au moins un qui a laissé sa place aux jeunes. Il a abandonné tous ses mandats et il regarde de loin la société qui change.
J’en ai assez de ces vieux bedonnants somnolant sur les bancs de l’Assemblée Nationale ou du Sénat et de tous ces corrompus accrochés à leurs (souvent nombreux) mandats. Ils s’agrippent, pas ennuyés par les avantages. Et ils sont légions. Ne trouvez-vous pas ?
Moi, ça me fatigue. Pas vous ?
Non seulement le passé ne semble pas avoir apporté de bon sens, mais on sent bien que le monde s’ enfonce et qu’ un jour, ça va péter !
Les exemples cités montrent bien le pouvoir que les politiques se sont peu à peu octroyé depuis la révolution, imposant plus que nos rois !
Peut être vivrai je assez longtemps pour voir le peuple se révolter !
En attendant, je continuerai à dénoncer