Pour traiter les thèmes de la justice ou de la culpabilité qui concernent l’être humain, La Fontaine a observé la société de son temps, fortement organisée selon une hiérarchie féodale ; les animaux ont une signification symbolique : le lion, roi des animaux, est orgueilleux, fier de son autorité quasi divine, il exerce majestueusement son «métier», il aime étaler sa puissance, méprise ses sujets qui redoutent sa colère et sa cruauté, il se conduit en despote, abuse de sa force au service de ses appétits. Il est entouré d’une cour où sévissent le renard et le loup. La Fontaine, comme plus tard La Bruyère, présente la France comme un pays de parasites «machinateurs d’impostures», où règnent la servilité et l’hypocrisie, où les rivalités entraînent des dénonciations, des calomnies, des vengeances implacables. Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ? Il n’y a plus de roi mais un président qui se moque lui aussi de ses sujets.

Ah les Humains ! Aussitôt ont-ils réussi à obtenir une once de pouvoir qu’ils oublient leurs idées de justice et d’équité mais c’est dimanche, rions un peu avec des histoires d’animaux.

Deux poissons discutent :

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Comme c’est le festival de Cannes et que le cinéma est à l’honneur, je pense à ces deux chèvres en train de brouter dans une décharge sauvage.

La première trouve la pellicule d’un film de cinéma et commence à la mâchonner.
L’autre lui demande:
– Tu as aimé ce film ?
Et elle répond :
– Je crois bien que j’ai préféré le livre

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Et comme plus rien ne nous étonne, voilà c’est un gars qui rend visite à son pote et le trouve en train de jouer aux échecs avec son chien. Après le premier moment de surprise, celui qui arrive retrouve ses esprits et dit :
– “Je n’en crois pas mes yeux ! C’est le chien le plus intelligent que j’ai jamais vu.”
Et l’autre répond:
– “Bof… Il n’est pas si intelligent que ça : je l’ai battu trois fois sur les cinq parties qu’on a jouées ensemble.”