Merci à la justice ! Merci à la justice et à sa ministre Madame Taubira. Merci pour ses grands projets qui vont nous rendre de plus en plus heureux de notre sort et contents de vivre dans ce pays où les maîtres-mots étaient liberté, égalité et fraternité. Je ne reviens pas sur la fracture sociale et la défunte fraternité mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter encore plus pour la liberté et l’égalité.

Merci Madame Taubira de vouloir accorder toutes les aides sociales à tous les condamnés, c’est-à-dire le droit au RSA, aux allocations de la CAF, etc. alors que des gens honnêtes sont dans la misère, ni logés, ni nourris, ne comptant que sur l’aide de bénévoles indépendants, des Restaus du cœur ou d’autres. Mais peut-être ce projet montrera-t-il qu’il est anticonstitutionnel ?

Merci Madame Taubira de vouloir diminuer les frais de fonctionnement des prisons au détriment de notre sécurité et de notre liberté. En effet, en laissant dehors les primo-récidivistes, 80% d’entre eux seront dehors et en accordant la sortie aux deux tiers de la peine pour les condamnations supérieures à cinq ans, il y aura moins de prisonniers à l’ombre mais plus de voyous dehors. Déjà que les peines sont trop souvent  légères aux yeux des victimes surtout. Nous sommes maintenant tout à fait rassurés et très heureux d’être honnêtes. Pauvres moutons que nous sommes !

Merci encore Madame Taubira de vouloir rendre le juge d’application des peines (JAP) omnipotent, il serait le juge le plus puissant deFrance, décidant seul, dans le secret de son cabinet, du devenir du délinquant. Situation inquiétante et paradoxale si l’on se souvient de l’affaire d’Outreau. Belle erreur judiciaire ! Qui a pensé aux victimes véritables, ceux qui ont perdu emploi, famille, honneur, etc ?

Merci Madame Taubira pour le bel avenir que vous nous préparez : les victimes ne seront pas considérées comme telles puisque vous plaignez les délinquants, les criminels, les pauvres ont des circonstances atténuantes.

Il me revient en mémoire la lettre d’une femme portugaise (véridique ou pas, je ne sais mais des accents de vérité donnent envie et peur de le croire),  voilà des extraits :

“J’ai vu votre protestation énergique devant les caméras de télévision contre le transfert de votre fils de la prison de Porto à la prison de Lisbonne. Je vous ai entendue vous plaindre de la distance qui vous sépare désormais de votre fils et des difficultés que vous avez à vous déplacer pour lui rendre visite. J’ai aussi vu toute la couverture médiatique faite par les journalistes et reporters sur les autres mères dans le même cas que vous et qui sont défendues par divers organismes pour la défense des droits de l’homme, etc…

Moi aussi je suis une mère et je peux comprendre vos protestations et votre mécontentement. Je veux me joindre à votre combat car, comme vous le verrez, il y a aussi une grande distance qui me sépare de mon fils. Je travaille mais gagne peu et j’ai les mêmes difficultés financières pour le visiter. Avec beaucoup de sacrifices, je ne peux lui rendre visite que le dimanche car je travaille tous les jours de la semaine et aussi le samedi et j’ai également d’autres obligations familiales avec mes autres enfants.

Au cas où vous n’auriez pas encore compris, je suis la mère du jeune que votre fils a assassiné cruellement dans la station-service où il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille. J’irai lui rendre visite dimanche prochain. Pendant que vous prendrez votre fils dans vos bras et que vous l’embrasserez, moi je déposerai quelques fleurs sur sa modeste tombe dans le cimetière de la ville… Ah, j’oubliais… vous pouvez être rassurée, l’état se charge de me retirer une partie de mon maigre salaire pour payer le nouveau matelas de votre fils puisqu’il a brûlé les 2 précédents dans la prison où il purge sa peine pour le crime odieux qu’il a commis.“

Futures victimes, faites-vous une raison, c’est la loi de la jungle maintenant qui revient. Battez-vous ! Battez-vous sinon vous êtes des faibles inconsidérés et tant pis pour vous ! Vive cette démocratie ! Nous revenons en arrière et nous ne pouvons que constater que “la raison du plus fort est toujours la meilleure“.

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Trouve-t-on encore du réconfort dans les Béatitudes ? Matthieu 5, 3-12

Heureux les doux car ils recevront la terre en héritage.
Heureux les affligés car ils seront consolés.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice car ils seront rassasiés.

Heureux les persécutés pour la justice car le Royaume des Cieux est à eux.