Est-ce parce que, il y a quelques mois, j’ai vu en peu de temps deux films américains se déroulant dans les années 1860 (Lincoln et Django Unchained) que je pense à la La Guerre de Sécession ? 1861-1865, les Nordistes contre les Sudistes. Fin d’une époque. La fin de l’esclavage. Faut-il arriver à une nouvelle guerre de sécession pour que le monde change ?
C’est bien au monde que je pense : la crise est mondiale, elle touche tous les pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie aussi. Je me dis que la guerre de Sécession a mis fin à une société coloniale aux États Unis d’Amérique, une nouvelle guerre de sécession mondiale remettrait peut-être de l’ordre sur Terre. La guerre du XIX° siècle a libéré les esclaves même si elle ne leur a pas donné de travail véritablement payé ; les Noirs américains étaient libres mais pauvres, exploités comme le sont, presque toujours, les masses laborieuses. Comme je ne suis pas une spécialiste de l’histoire des USA, je ne m’étendrai pas davantage sur le sujet mais je voulais faire un parallèle entre la société américaine de cette époque et notre monde actuel. Une nouvelle guerre de sécession riches contre pauvres peut-elle avoir lieu au niveau mondial ?
Quelques «happy fews» détiennent les richesses face à un grand nombre de démunis, qui le sont de plus en plus. Les économistes désignent une théorie sous le nom de «méthode du 20/80» : vingt pour cent (20%) de la population détiennent quatre-vingts pour cent (80%) des richesses. La classe médiane n’a pas sa place et se sent disparaître petit à petit. Je pense que c’est elle qui sera, tôt ou tard, le déclencheur d’une révolution. Vous l’avez vu, vous aussi, «les Indignés» se sont manifestés un peu partout car, partout, un nouvel ordre s’est établi en quelques années.
Un nouvel ordre… Nous avons pensé, enfin ce fut mon cas, que si nous avions réussi à permettre l’indépendance des États-Unis d’Amérique, la Révolution française, la révolution russe, chinoise, la décolonisation, nous étions enfin sur la voie de la sagesse et d’une organisation sociale plus juste. Que nenni ! C’était sans compter sur la nature humaine, sa bêtise, ses multiples défauts, ses paradoxes. Les pauvres, face à l’argent, ont un comportement curieux ; ils en ont peu, sont fascinés, envieux, ils critiquent ceux qui en ont beaucoup (trop ?) et ne rêvent que d’une chose : en avoir autant.
Pendant longtemps, certains des moins riches ont poussé leurs enfants vers l’ascenseur social : l’école. Avec l’ambition, le rêve, ils ont donné à leurs petits le goût de la compétition et de la réussite, puis l’ascenseur s’est mis à marcher moins bien : adieu la démocratie, la reconnaissance des mérites, bonjour la démagogie. Tout le monde au collège, au lycée, au bac, à la fac… vaste sujet de discussion. Toujours est-il que l’école et les diplômes ne sont plus synonymes de réussite sociale. Les parents dénigrent même l’école. La population s’est mise à rêver réussite, fric avec l’Euromillions, le hasard, le foot, et même le système D et les magouilles plus ou moins légales.
Nous sommes dans une société sans morale, sans valeurs de référence (les politiques ne donnent pas vértitablement un bon exemple). C’est la porte ouverte aux sectes et à certaines religions. Encore un vaste sujet que celui-ci.
“La religion, c’est l’opium du peuple“, disait Marx. Je crois surtout qu’il faut endormir le peuple et prier qu’il ne se réveille pas. Le peuple a été bien endormi ces vingt ou trente dernières années par certaines religions et certaines sectes qui continuent à le faire sans vergogne mais l’État en rajoute, il tire un profit maximum de cet endormissement. En effet, si la religion n’a plus la meilleure place, sauf chez quelques nouveaux illuminés, des “fous de Dieu” dont on doit se protéger, aujourd’hui ce sont les jeux de hasard (loto, Euromillions et autres “Jack Pots”), les émissions de télé-réalité, des miroirs aux alouettes qui donnent de l’espoir, de l’espérance et font croire à l’égalité des chances.
Les jeux, les voilà ces drogues qui permettent de supporter la guerre économique, cette guerre qui coupe le monde en deux : le Nord contre le Sud ou les riches contre les pauvres.
tu as tout à fait raison, et je suis ton analyse !
et il y a aussi cette folie de la robotisation, alors que la population ne cesse de croitre !
ça ne peut qu’ éclater
Vous êtes sûr que c’est 20/80 ?
Y’a pas si longtemps un journal disait que 1% de la population détenaient 99% de richesses. La colonisation existe encore tout comme l’esclavage, la preuve nous payons encore et encore malgré le train de vie difficile de nos ainées et nos jeunes alors que notre gouvernement suivent les états-unis pour jouer aux petits soldats soi-disant pour la liberté des peuples, pas étonnant que chaque jour le terrorisme grandi face à l’envahisseur et dans un sens j’arrive à le comprendre. Imaginez qu’un jour un pays prenne la france en otage et nous paralyse sur notre sol, la légitimité serait bien de faire des dégâts chez cet oppresseur, non ?
Se battre pour la liberté ou la justice est sans conteste une forme de dictature car elle impose souvent une idéologie non partagé. Forcer les pays sous développé à adopter le forcing sur la consommation est tout aussi irréfléchi et destructrice qui les conduira vers une soumission t’attente avant de connaitre la joie de rentrer dans une spirale sans fin d’être non plus reconnu comme un citoyen du monde mais comme un vulgaire consommateur qu’on pourra sacrifier pour servir une idéologie national dans l’indifférence la plus totale.