Pourquoi parler de Camille Claudel aujourd’hui ? parce qu’il y a soixante-dix ans, elle est morte, seule, dans un asile psychiatrique, une maison de santé, appelez ça comme vous voulez mais c’était un lieu pour se débarrasser d’elle, elle, la folle de la famille.(Sa mère n’est jamais venue la voir.)
Je me souviens de ce film avec Isabelle Adjani qui m’a fait découvrir le sculpteur de génie qu’était Camille Claudel : une artiste tourmentée comme le sont souvent les génies.
Folie ? Ravage de la passion et révolte contre l’ordre établi sans aucun doute. Vous pouvez lire un magnifique article là : http://www.musee-rodin.fr/fr/rodin/fiches-educatives/rencontre-rodin-et-camille-claudel/.
Un résumé rapide de la vie de Camille Claudel. Fille d’un conservateur des hypothèques, elle est née le 8 décembre 1864 dans une petite cité de l’Aisne. Elle passe son enfance dans la région, habitant le presbytère que son grand-père, le docteur Athanase Cerveaux, avait acquis. “Arrivée” quatre ans avant Paul Claudel, elle lui impose, ainsi qu’à leur sœur Louise, sa forte personnalité.
Très tôt convaincue de sa vocation de sculpteur, elle obtient, en 1881, d’aller à Paris faire ses études. Elle entre alors à l’Académie Colarossi et y a pour maître d’abord Alfred Boucher puis Auguste Rodin. C’est de cette époque que datent les premières œuvres connues comme “Paul à treize ans” (ci-dessous). Rodin, impressionné par la solidité de son travail, la fait entrer comme praticienne à son atelier de la rue de l’Université en 1885 et c’est ainsi qu’elle collabora à l’exécution des Portes de l’Enfer et au monument des Bourgeois de Calais.
Ayant quitté sa famille pour l’amour de Rodin, elle travaille plusieurs années au service du maître et aux dépens de sa propre création. Parfois les créations de l’un et de l’autre sont si proches qu’on ne sait qui du maître ou de l’élève a inspiré l’un ou copié l’autre. Peut-être était-ce une sorte de défi permanent ?
Camille Claudel se heurte très vite à deux difficultés majeures : d’une part, Rodin ne peut se résoudre à quitter Rose, sa compagne dévouée des débuts difficiles et d’autre part, certains affirment que ses œuvres sont exécutées par le maître lui-même et qu’elle n’a pas de talent. Elle souffre et tente donc de s’éloigner (1890-1894) tant physiquement qu’intellectuellement, dans le choix des thèmes et dans leur traitement. Cette mise à distance va jusqu’à la rupture définitive en 1898.
Blessée et désorientée, Camille Claudel voue alors à Rodin un amour-haine qui la mènera à la paranoïa et l’enfermement psychiatrique. Elle s’installe d’abord 19 quai Bourbon et poursuit sa quête artistique dans une grande solitude malgré l’appui de critiques comme Octave Mirbeau ou le fondeur Eugène Blot. Celui-ci organise deux grandes expositions, espérant un bénéfice moral et financier pour Camille Claudel. La critique est élogieuse mais Camille Claudel est déjà trop malade pour en être réconfortée.
Après 1905, les périodes paranoïaques de Camille Claudel se multiplient et s’accentuent. Selon elle, Rodin retient ses sculptures pour les mouler et se les faire attribuer, l’inspecteur des Beaux-Arts est à la solde du maître, des inconnus veulent pénétrer chez elle pour lui dérober ses œuvres. Elle vit alors dans une grande détresse physique et morale, ne se nourrissant plus et se méfiant de tous.
Son père, son soutien de toujours, meurt le 3 mars 1913. Elle est internée dès le 10 mars à Ville-Evrard puis transférée, à cause de la guerre, à l’hôpital de Montdevergues situé sur la commune de Montfavet à côté d’Avignon, hôpital qui est toujours en activité.
Elle y meurt trente ans plus tard, le 19 octobre 1943 à soixante-dix neuf ans. On peut dire qu’elle est morte de vieillesse mais il est désormais établi qu’un grand nombre de malades hospitalisés en psychiatrie sous l’Occupation (1940-1944) ont été victimes, directement ou indirectement, des restrictions de toute nature et que le plus grand nombre d’entre eux est mort de faim ; vraisemblablement, le chiffre est proche de 45 000.
Comment ce fait a-t-il pu laisser si peu de traces dans la mémoire de notre nation ?
Il ne faut pas oublier non plus que devenir artiste lorsque l’on est une femme, au milieu du XIXème siècle, ne va pas de soi et implique de se confronter aux préjugés moraux (de la bourgeoisie), aux restrictions de l’enseignement (artistique a fortiori), et à la domination masculine qui règne au sein du ministère des beaux-arts et dans tous les domaines. Les temps ont un peu changé.
j’ ai aussi vu ce film qui déclenche l’ empathie pour cette formidable artiste, qui n’ a pas eu beaucoup de joie dans sa vie.
Elle mériterait plus de présence dans les médias !
bonne journée Françoise
Bisous
Bonjour mon adorable Françoise
Un petit coucou pour te dire que je pense bien à toi.STOP.
Toujours dans le bonheur.STOP. Ciel bleu dans le cœur.STOP.
Petit message d’amitié pour que tu vois que tu
comptes beaucoup pour moi.STOP. Merci d’être là. STOP.
Ce petit télégramme pour te dire que je ne t’oublie pas.STOP.
Même loin de toi.STOP.
Je t’envoie une douce brise de tendresse depuis mon petit paradis.STOP.
Surtout souris à la vie comme moi aujourd’hui.STOP.
Ton amitié est précieuse et tu fais partie de mon univers et de mon petit cœur
de Lolli.STOP.
Plein de beaux sourires pour te réconforter.STOP.
Bonne journée et merci pour ta présence précieuse à mes yeux.STOP.
Prends soin de toi.STOP.
Lolli