Pas de clowns, de lions ou autres attractions de ce type mais le cirque de Mafate est spectaculaire. L’an dernier, presqu’à la même époque, j’avais écrit un billet intitulé “Quels cirques ! “ bien décidée à vous présenter ces cirques de La Réunion. Et puis, vous savez ce que c’est… une chose, une autre et le temps passe, sans compter que je voulais vous montrer des photos et écrire un peu.
En rangeant ou plutôt en jetant des papiers, je suis tombée sur un article que j’avais découpé dans je ne sais plus quel magazine réunionnais. Aujourd’hui, je vous en offre quelques passages pour tenter de vous faire comprendre ce qu’est La Réunion, pas seulement une côte au bord de l’Océan Indien, buffet pour requins. L’île de La Réunion, c’est une terre qui se protège et se mérite.
“Mafate n’est pas un paradis. Les touristes le croient, grand bien leur fasse. Derrière ses reliefs accidentés, ses îlets proprets, ses remparts noirs-verts, la population s’inquiète.(…) Du travail dans le cirque : aucun ne veut partir de cet endroit reculé où les sentiers et hélicoptères sont des perfusions pour des populations amoureuses de leur écrin. (…) Comment peut-on vouloir passer une vie sans voiture ? Parce qu’ils y ont grandi, justement, dans cette existence sans essence, sans pollution , sans embouteillage. Parce que ce qu’ils ont vu “en bas” les font sourire. Parce que, depuis tout petits, leurs jambes et leur corps se sont habitués à ces sentiers. (…) Des Réunionnais qui n’ont pas d’autres moyens que la marche pour se déplacer. (…) L’instituteur d’Ilet-à-Malheur est devenu un des meilleurs coureurs de montagne de La Réunion. (…) Les rotations d’hélicoptères ont eu un effet pervers (…) il y a moins de raisons d’aller jusqu’à La-Rivière-des-Galets (…) et une autre arrivée dans le cirque : “La télévision, c’est elle qui retient les gens chez eux. Depuis qu’elle est là, les gens aiment beaucoup la regarder et il y a moins de communications entre îlets. (…) Vivre à Mafate, c’est être solide. (…) marche constante (…) “Sur le sentier, je vais croiser quelqu’un avec des Salomon aux pieds mais je vais aussi vite que lui, en savates deux doigts” (les tongs). (…) Ilet à Bourses – Grand Place, c’est deux heures et demie de marche pour un randonneur lambda. Une trotte. Pour un Mafatais…” c’est la distance pour aller de chez lui à la boutique rencontrer les copains mais il met moins de temps, le Mafatais, il est bien entraîné.
Vous pouvez regarder ci-dessous un reportage sur le cirque de Mafate avant qu’il ne soit inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Je ne suis jamais allée à La Réunion, mais c’est une destination qui me fait rêver….L’article que tu cites est intéressant, en tant que touristes , quand on visite ces endroits prodigieux on n’est pas forcément conscient de la difficulté d’y vivre pour les habitants…
On dit que changer d’ activité repose !
Un peu comme changer d’ endroit !
Il n’ empêche, que si on aime admirer les beautés d’ ailleurs, c’ est quand même dans son habituel environnement qu’ on se sent le mieux !