Georges Orwell n’a-t-il pas dit, je le cite : ” Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que du vent.” Il y a un moment déjà que les politiques sont démasqués et malgré cela, ils se présentent sans honte devant le peuple qui continue à les élire, sinon à les croire.
J’ai découvert il y a peu l’existence d’un ouvrage impertinent: “L’Art du mensonge politique” ; c’est un écrit satirique de 1733, dont l’auteur est John Arbuthnot.
Il définit le mensonge en politique comme “L’art de convaincre le peuple”, l’art de lui faire croire des “faussetés salutaires” et cela pour son bien. Il montre que le mensonge en politique est non seulement permis, mais licite, et pourtant les hommes politiques n’ont pas l’exclusivité du mensonge puisque le peuple peut aussi l’utiliser aussi pour combattre ses représentants (notamment par l’invention de rumeurs, visant à nuire à la réputation d’un homme politique. Quid des journalistes ? Ils font partie du peuple, il est vrai. ).
Il définit ensuite une typologie des différents mensonges : le mensonge de calomnie (la diffamation), le mensonge d’addition (pour prêter à quelqu’un des actions bénéfiques dont il n’est pas l’auteur), enfin le mensonge de translation (pour prêter ses actions à un autre que soi).
Puis il opère une distinction entre deux types de mensonge : le mensonge qui sert à effrayer et “celui qui anime et encourage” (manipulation) ; il précise que les mensonges doivent non seulement faire preuve de vraisemblance, mais aussi varier (il ne faut pas toujours utiliser les mêmes). Il traite de la durée et de la célérité des mensonges et complète son propos de conseils sur les moyens à employer pour qu’un mensonge soit divulgué rapidement mais retombe vite, ou qu’il pénètre au contraire doucement mais longtemps.
Il décrit enfin, non sans ironie, son projet d’organiser une société qui rassemblerait différents corps de menteurs, une sorte de lobby qui aurait pour but de divulguer exclusivement de fausses informations (facile avec internet : les hoaks, les fakes… ).
Il termine en cherchant à savoir s’il vaut mieux combattre un mensonge par la vérité ou par un autre mensonge et conclut qu’il vaut mieux employer la seconde méthode. (Est-ce rassurant ? Non, certes. D’autant que nous sommes en plein dans une société qui ment sans cesse et privilégie la “poudre aux yeux”.)
Parmi les nombreux conseils donnés par l’auteur en matière de mensonges politiques, les principaux sont (machiavéliques, du “Prince” de Machiavel) :
– soustraire les mensonges à toute vérification possible ;
– se pas outrepasser les bornes du vraisemblable ;
– faire varier les illusions à l’infini ;
– instituer une véritable «sociétés des menteurs» pour rationaliser la production de mensonges politiques.
Je viens de découvrir ce texte mais je suis sûre que d’autres le connaissaient et ont mis en pratique les leçons qui, au départ, dénonçaient les travers à éviter.
Conclusion : être franc, c’est être naïf, sincère, innocent, simple ; aujourd’hui, c’est carrément être benêt, bonasse, dupe, godiche, gogo, niais, poire, simplet…
En voilà des sortes de mensonges. Quel qu’en soit le motif, moi je déteste. Je considère cela comme très malhonnête. Amicalement. dinosaure80.
Salut Françoise
bien sur le mensonge en politique ne date pas d’aujourd’hui et les exemples ne manquent pas. Seulement ce qui me parait être très différent depuis quelques années déjà, est la finalité du mensonge. La plupart du temps dans le passé le mensonge était une ruse pour atteindre un objectif dans l’intéêts supérieur d’un état ou de l’idée que l’un ou l’autre s’en faisait. De nos jours nous nous apercevons que le mensonge politique est utilisé dans le but de conserver des fauteuils bien confortables pour certain, plus que pour l’intérêt supérieur d’une nation. D’ailleurs les mensonges qui nous sont racontés par le politiques il n’y a plus qu’eux même pour les croire: ceux qui les écoutent ne les croient pas mais ils n’osent pas le dire et soignent le mal par la méthode coué.
Amitié
Antonio
Les seuls mensonges qui me semblent acceptables, sont le secret médical et le devoir de réserve.1) Le secret médical : la personne privée a droit à son propre secret; d’où le praticien la protège par égard, à son corps, à sa souffrance, à ne pas tout dire toute la vérité; il peut exister une déontologie médicale du secret. 2)Le devoir de réserve : il existe aussi des cas où, si l’on dit la vérité, on peut déclencher des paniques. Et puis pour s’en tenir à l’actualité, si l’on rend publiques les transactions avec des ravisseurs d’otages, la vérité dite bénéficie aux ravisseurs plus qu’aux victimes du rapt.
Montaigne, qui, dans ses Essais, au chapitre VI, dit : “Des menteurs, avoue qu’il n’y a pas assez de mémoire pour pouvoir mentir”. Dès lors que vous mentez, en effet, vous vous précipitez dans une cascade croissante de mensonges. Pourquoi ? Parce qu’au premier qui vous démontre que vous avez menti, vous devrez répondre par une nouvelle invention, par un second bobard, pour justifier le premier, et ainsi de suite…Vous construisez alors un monde refuge imaginaire qui demande une mémoire fantastique. Alors continuons à être francs, innocents, sincères ect. pour une raison simple et démontrable : si vous mentez, ce mensonge vous appartient. Il est à vous, vous venez de l’inventer; et comme vous l’avez forgé de toutes pièces, vous êtes responsable de lui ; donc vous pouvez passer devant les tribunaux parce que vous êtes responsable de ce mensonge de votre invention. Inversement, si vous dites la vérité, elle ne vous appartient pas, elle appartient à tout le monde; donc elle vous couvre, et vous n’êtes pas responsable de la vérité. Vous devez couvrir votre mensonge, alors que la vérité vous couvre. Le mensonge vous rend justiciable, la vérité vous couvre de sa justice. C’est aussi simple que cela et en plus ce ne sont pas des bobards Françoise ! Amicalement et bon W-E. Pimprenelle.
Bonjour ma Françoise
Je passe te souhaiter un doux week end, et j’espère que le temps sera clément.
Je construis un peu plus chaque jour un pont d’amitié pour que tu puisses l’emprunter en toute sérénité.
Merci d’être fidèle et d’avoir toujours quelque chose à me raconter.
Merci aussi pour ta visite d’hier et celle à venir.
Ben moi en tout cas je ne dis pas de mensonge, je déteste ça … 😉
Un bouquet de bisous
Godiche je suis et…heureuse de l’être ! je hais le mensonge (c’est la
(je termine mon commentaire parti trop vite !)
je disais donc que je haïssais le mensonge et que c’était la raison pour laquelle je n’aimais pas la politique…(tous mouvements confondus).
Le mensonge reste le mensonge…et c’est une plaie… Jésus nous dit que le père du mensonge c’est le diable… et bien je ne veux pas l’imiter…
Et nos politiciens devraient en faire autant… cela irait mieux dans notre pays…
je remarque quand même, que les élus le sont avec de moins en moins de voix, vu le nombre croissant d’ abstentionnistes
bonne journée
bisous
bien vrai tout ce que vous écrivez
le plus inquiétant c’est que ces hommes ou femmes politiques ne doivent même plus savoir quand ils sont dans le mensonge ou pas, vraiment navrant
A bientôt
JA