Je cherche des informations à droite et à gauche pour savoir comment cultiver son jardin au mieux, cultiver un jardin en métropole. Je pense à des fleurs et un potager pour le printemps prochain et pourquoi pas un cerisier, une treille… Dimanche dernier, en promenade, j’ai ramassé quelques graines de fleurs : des roses trémières, c’est si joli. Pour l’heure, mes recherches en agriculture sont essentiellement théoriques, je ne sais pas par quel bout commencer. Que planter ? Quand ? Comment ? Alors je lis, je lis des magazines, des livres et des articles sur internet et je suis tombée sur un qui m’a estomaquée.
Extrait de Libération du 15 septembre 2006 .
Vous étiez peut-être au courant. Pas moi ! Je découvre et ça m’effraie sur l’état du pays et du monde. Une fois de plus.
Le texte ci-après est un copié-collé juste après une petite (re)mise en page : paragraphes justifiés.
L’engrais de mémé hors la loi
Par NOUALHAT Laure
Faut pas pousser l’agriculteur dans les orties… Une aberration législative, débusquée dans la loi d’orientation agricole entrée en vigueur en juillet 2006, empêche la diffusion de recettes et de savoirs, naturels et ancestraux, destinés à protéger les plantes par les plantes. Et les défenseurs de l’agriculture bio sont en colère. Avec cet article, vanter les mérites des pesticides naturels deviendrait hors la loi ! Haro donc sur le purin d’ortie engrais superstar, l’eau de cuisson des patates désherbante et la fougère repousse-chenille… Ces produits ne sont pas homologués par le législateur alors qu’ils sont plébiscités par les jardiniers, amateurs ou non, depuis des générations.
Menace. On aurait pu croire à une blague, si une perquisition n’avait enflammé les esprits le 31 août. Deux fonctionnaires de la direction régionale de l’agriculture et de la forêt (Draf) et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont saisi les supports de formation d’Eric Petiot, un horticulteur de l’Ain qui dispense des stages sur la biologie végétale et les soins des arbres par les plantes. «Certaines préparations naturelles sont bien plus efficaces que des préparations chimiques, explique-t-il. On veut m’imposer un couloir de pensée, à savoir travailler avec des molécules de synthèse. Pas question de se laisser faire.»
Si tout jardinier du dimanche conserve le droit d’utiliser du purin d’ortie ou de la fougère pour son potager, personne, en revanche, n’a le droit de promouvoir ces pratiques, sous forme de livre, de formation ou de chronique… «Pour nous, c’est un lobbying de l’industrie phytosanitaire, qui a toujours voulu verrouiller le marché des pesticides, dénonce Bernard Bertrand, président de l’association des Amis de l’ortie et coauteur d’un ouvrage sur le sujet (1). Ces pratiques ancestrales permettent d’affranchir les gens de cette industrie, de les rendre indépendants, et la loi nous empêche de les diffuser. C’est incroyable !»
Le ministère de l’Agriculture est très gêné par le remue-ménage provoqué par la perquisition. Car la loi d’orientation agricole exprime, même timidement, une réelle volonté de développer l’agriculture biologique en France, qui, par définition, utilise des méthodes douces. Les agriculteurs bio, ou ceux qui sont en pleine reconversion, utilisent des produits non homologués à 95 ou 98 % ! «Les produits non homologués, comme les recettes qui se transmettent de génération en génération, ne peuvent subir les mêmes exigences que des produits issus de molécules de synthèse», prévient Bernard Bertrand. L’homologation des produits phytosanitaires sera faite par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). «Il ne faut pas lire l’article 70 de façon paranoïaque, indique-t-on au ministère.Notre objectif est d’aller vers la promotion de méthodes traditionnelles et douces quand nous sommes certains qu’elles ne portent pas préjudice à l’utilisateur.» C’est là que ça devient risible : depuis quand l’ortie ou l’eau de cuisson des patates constituent-elles une menace pour l’utilisateur ?
Enquête. En revanche, l’impact sanitaire des pesticides intéresse de plus en plus de monde. D’après une récente étude de la Commission européenne, près de la moitié des fruits, légumes et céréales consommés en Europe contiennent des résidus de pesticides. Et la Mutualité sociale agricole (MSA) a lancé en 2005 la première grande enquête épidémiologique française sur le lien suspecté entre pesticides et cancer. Chaque année, l’Institut français de l’environnement (Ifen) publie ses résultats sur la qualité des eaux : 96 % des eaux de surface surveillées contiennent des pesticides ! Si ces produits chimiques contaminent nos sols, nos assiettes et nos nappes phréatiques, il est légitime de connaître leurs effets sur la santé, et le cas échéant, d’avoir le droit de ne pas les utiliser.
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Une suite heureuse
Le purin d’ortie retrouve son piquant
18 avril 2011, changement de cap. Au cours d’une volte-face dont lui seul a le secret, le gouvernement autorise la mise sur le marché du purin d’ortie en tant que “préparation naturelle peu préoccupante à usage phytopharmaceutique”. Purée ! Voilà qu’une décoction que le gouvernement estimait potentiellement mortelle il y a quelques mois est autorisée sans autre discussion. Mais alors… pourquoi avoir tant bataillé contre cette mesure, pendant cinq ans ? Et pourquoi, surtout, s’obstiner à interdire (illégalement) la commercialisation de toutes les autres PNPP (prêle, fougère, consoude, argile…) ?
Une prune pour les purins
Trois possibilités :
1/ Nos dirigeants ont subitement retrouvé la raison. Peu probable.
2/ Leur incompétence est totale.
3/ Ils ont une vision politicarde à court terme.
Le purin de fougères sera-t-il autorisé en 2017 ?
En attendant, on n’a toujours pas le droit de dire que les purins de fougères, de prêles et de consoudes sont d’une efficacité redoutable comme engrais verts et pesticides (sans risquer deux mois de prison fermes et 75 000 euros d’amende). On n’a pas le droit de donner leur recette, comme le fait ce site, et, surtout, on n’a pas le droit d’encourager leur utilisation comme phytosanitaire. Interdit ! Car potentiellement dangereux. Amusant… car les recettes de cuisine (ou de tisanes) basées sur ces mêmes ingrédients sont, elles, autorisées.
En parallèle, selon Sud-Ouest, les militants d’Aspro-PNPP affirment qu’un fabricant de pesticides aurait obtenu 2 millions d’euros de subventions pour travailler sur des systèmes de défense naturelle (pour créer des orties OGM ?), tandis que la filière bio n’aurait bénéficié que de 200 000 euros…
Ouf ! On a eu peur que l’industrie soit lésée…
ahurissant !
Je ne suis pas très étonnée que des industriels de l’agro-alimentaire, veuillent ou ont tenté d’interdire des recettes connues depuis que l’homme quitta l’état de chasseur-cueilleur, pour devenir paysan. L’humanité resta paysanne jusqu’au milieu du XX siècle, avec ses recettes acquises par l’observation et le savoir-faire. Mais il me semble que les recettes d’engrais maison, (à moins d’avoir rien compris à votre billet) sont officiellement publiées. Je possède le Rustica du 16 mai 2012, N°2212, qui parle comment concocter des engrais maison. Si vous le souhaitez, je peux vous scanner les pages traitant de ce sujet. Pour moi le jardin est un anxiolitiques. Quand je suis dans le jardin, j’ai l’impression de tirer la chasse d’eau et tous mes soucis de la journée sont évacués. Je chéris cet endroit. J’y médite, j’y lis, j’y travaille et quand le temps le permet j’y mange en famille. Que du bonheur ! Bonne soirée. Amicalement, Pimprenelle.
Coucou Françoise,
Le mercredi est le jour des enfants dit-on, alors que pour toi, se soit une
journée toute douce, légèrement sucrée, avec plein de musique dans ton coeur,
réalise tes idées les plus folles, fais toi plaisir et pense surtout à toi.
Que le ciel soit ensoleillé ou pluvieux, n’attends pas pour profiter de la vie, que
tu sois au travail ou dans ton nid douillet, allongé ou debout.
Pas besoin d’être un enfant pour s’entourer de bonheur, il suffit juste d’ouvrir
son coeur pour le comprendre.
Merci pour tes visites maintenant ou demain…
Oh, les lois ça me fatigue surtout lorsqu’elles sont stupides oups !!
Bisous
Les dirigeants marchent sur la tête….
va voir sur ” rustica ”
je commence par ramasser des orties, avant qu’ elles ne fassent des graines surtout, puis de la consoude, puis de la prêle .
et ce purin là, j’ en mets partout !
bonne journée
bisous
Salut Françoise
mon commentaire s’est perdu dans les méandres de la toile: il était très long .
Alors je te dis simplement bonne reconversion!
Amitié
Antonio