Nous sommes déjà le 20 août et depuis le 27 juillet, je n’ai pas approché mon ordinateur. Je n’ai pas internet à la maison, je n’ai même pas fait la demande d’installation et à cela plusieurs raisons, essentiellement des journées trop bien remplies (le bonheur, c’est ça aussi) et des questions à propos du fournisseur d’accès. Lequel choisir ? Il semble que je n’ai pas l’embarras du choix. Orange ! Et un débit à pleurer : 512 kBps… Je suis bien en métropole mais c’est la campagne. Ce n’est pas le désert pourtant ! Moins de vingt kilomètres de grands centres industriels. Conclusion : nous sommes bien sous-développés côté réseau internet en France.
Si dans notre pays, en 2010 le nombre d’abonnés au haut et très haut débit a passé la barre des 20 millions, 2,4 millions de foyers ne disposent pas d’un accès à plus de 512Kbits/seconde. (C’est ce qui m’attend.)
Vous me direz, j’ai de la chance : je serai tranquille un moment, les nouveaux voisins ne sont pas encore arrivés. Combien d’habitants renoncent à s’installer faute de connexion correcte ? Tout le monde n’a pas envie de se retrouver au Moyen-Age. Aujourd’hui, on a plus besoin d’une connexion internet que d’un bureau de Poste. Ceci dit la Poste est désaffectée dans le village… L’église n’a plus de prêtre. Pas de prêtre ni de curé non plus dans la ville voisine. Heureusement, il y a encore des écoles, un collège et même un lycée.
Au mépris du principe de service public (une bonne idée, bien française, au départ), je crois que la pure logique financière conduira bientôt à faire payer l’électricité et le téléphone plus cher aux habitants des campagnes donc à les isoler un peu plus. (C’est déjà le cas. Et moi qui croyais que seule l’île de la Réunion était pénalisée !) Si l’agriculture régresse encore, la campagne ne sera bientôt que forêts abandonnées et champs envahis par les ronces. En cas de sécheresse, gare aux incendies ! Les vrais et anciens villages seront désertés et des lotissements-dortoirs pousseront avec piscines et barbecues. Mais que fera-t-on griller le dimanche midi s’il n’y a plus d’éleveurs français ? Du porc, du lapin ou du poulet chinois ?
Le million d’agriculteurs et d’actifs agricoles qui veulent travailler et vivre au pays sont courageux et indispensables, ils transmettent des entreprises, perpétuent des métiers et laissent un patrimoine préservé aux générations suivantes. Avec la forêt, l’agriculture occupe près de 80% de l’espace en France. Je crois me souvenir qu’un emploi en agriculture permet de maintenir quatre emplois en zones rurales (industries agroalimentaires et fournisseurs). L’agriculture, ce sont des paysages variés, des forêts entretenues, des campagnes habitées, des savoir-faire locaux valorisés, des produits du terroir mis en avant ; l’essor du tourisme vert est là pour témoigner de l’intérêt des campagnes. Qui veut faire fuir les paysans et ceux qui aiment la campagne ?
Je sais que plus de 80% de la population réside sur 20% du territoire et que les zones d’habitat les moins denses sont également celles qui vont nécessiter les investissements les plus importants. Le coût de déploiement de la fibre optique pour les connexions internet n’étant pas uniforme sur tout le territoire, il est donc nécessaire de trouver des solutions au-delà des seules initiatives privées pour lutter contre la désertification des campagnes. Il faut amorcer de manière réelle l’émergence du très haut débit en zone rurale. L’Etat ne doit pas abandonner la campagne comme il l’a fait depuis si longtemps. Transférer aux collectivités locales des charges trop importantes mène le pays à la ruine. Il nous faut ouvrir les yeux : des fonctionnaires en nombre pléthorique dans des services inutiles et des manques cruels dans des postes indispensables, je pense en particulier aux hôpitaux que l’on ferme là où ils ne sont plus rentables, mais combien de directeurs et de sous-directeurs dans les C.H.U. A la Réunion, il y a plus d’une douzaine de directeurs… sans compter les chefs de services divers. Jetez un coup d’œil sur ce lien : http://www.chr-reunion.fr/spip.php?article61
Dans les autres départements français, ce doit être pareil. Mauvaise gestion des moyens !
Bon, il y a longtemps que je n’ai pas réfléchi ni parlé mais ça revient vite… A bientôt donc, j’ai encore des tonnes de choses à raconter, il me faut juste trouver le temps d’écrire. Je fais des confitures et des gelées même si j’ai abandonné mes cartons depuis quelques jours. J’y reviendrai quand j’aurais des placards, des étagères et qu’il fera frais.
Salut Françoise
juste un bonjour avant de revenir avec un commentaire sur ce sujet brulant
Amitié
Antonio
Bonsoir Françoise
C’est toujours avec joie que je passe chez toi.
Je viens te souhaiter une belle nuit toute douce et avec de la fraicheur.
Merci pour ton amitié, même si je ne vois guère hihi !
Gros bisous.
Depuis que je ” fais ” un jardin, je me suis bien vite aperçu du travail que cela représentait !
il suffit de s’ absenter quelques jours, pour voir les ” mauvaises ” herbes proliférer !
Mais bon, j’ ai de l’ espoir !
Nous serons bientôt 10 milliards, il va bien falloir trouver de la place ailleurs qu’ en ville !
bonne journée
bisous
Même en vacances, vous n’avez pas perdu votre “sens critique” !!! Et ça fait plaisir !
Les campagnes semblent abandonnées et le sont même parfois…C’est d’un triste ! Nous n’en sommes plus à cette poésie de ma jeunesse “Sans le paysan aurais-tu du pain…”Et pourtant, on a tellement besoin d’eux…
Je vais vite “fermer mon ordinateur” qui persiste à vouloir me chauffer…et ce n’est pas le moment !
Bises Françoise, à bientôt !
Bonjour Françoise,
Un petit coup de clavier, pour te taper quelques mots et te souhaiter une douce journée.
En espérant que la température baisse un peu partout.
J’espère que tu passeras un bon mardi rempli de belles choses.
Merci pour tes visites de tous les jours ou à venir.
Pour ma part c’est toujours avec plaisir que je voyage chez toi.
Amitié
Lolli