La passerelle Debilly est un pont piéton qui traverse la Seine depuis le quai Branly (rive gauche) jusqu’au quai de New-York (rive droite) dans le 16ème arrondissement. Il a été achevé le 13 avril 1900, juste à temps pour l’Exposition Universelle, durant laquelle il a permis aux visiteurs de circuler entre les deux rives.
C’était une passerelle provisoire, contemporaine du pont Alexandre III et du viaduc d’Austerlitz. D’abord appelée « passerelle de l’Exposition militaire », puis « passerelle de Magdebourg » et « passerelle de Billy », du nom d’un général Debilly mort à la bataille d’Iena en 1806. Elle a réussi à survivre aux menaces de destruction et reste un témoignage, au même titre que la tour Eiffel, de l’architecture métallique typique des années 1900. La ville de Paris, devenue gestionnaire de l’ouvrage en 1903, la déplace en 1906, près de la rue de la Manutention après quelques modifications. De provisoire, la passerelle, qui a finalement conservé le nom de “Debilly”, devient alors un ouvrage permanent. Elle a été repeinte en 1991 et son platelage refait en 1997 avec des bois tropicaux.
Cette passerelle Debilly a l’air bien solide, pas comme celle du cours Berriat à Grenoble qui m’a causé bien des frayeurs dans mon enfance et que vous pouvez voir au dessous, du temps de sa splendeur, il y a un siècle.
Que la Grenobloise que je suis vous explique.
La voie ferrée était une véritable ligne de démarcation. Vous habitiez avant ou après la barrière. La photo a été prise de la zone après la barrière et vous voyez le quartier avant la barrière, le coin des bourgeois, après c’était zone “ouvriers”, mon quartier “Berriat-Saint Bruno”.
La barrière que vous voyez à droite a disparu dans les années 1960. C’était une sorte de défi de l’emprunter pour traverser les voies de chemin de fer. Ma mère et ma grand-mère attendaient que la barrière se relève après le passage du train, mais pour me dire que j’étais courageuse, je grimpais et traversais en tenant bien la rambarde, tant les planches du sol étaient pourries. Un jour, l’utilisation fut interdite (mais quel jeu !) et enfin la passerelle fut démolie. A la place, en 1967, apparut une estacade, les véhicules, les piétons passant sous les voies de la SNCF. Les deux autres photos suivantes vous montrent l’évolution du quartier, resté en partie populaire et devenu en partie plus “huppé” : c’est Europole.
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Une petite chanson pour finir. Vous souvenez-vous de Julien Clerc “L’amour en chantier” ? Cliquez LA pour écouter.
Il y avait des rues sombres
Et des chemins boueux
II y a des grandes routes
Et mes souvenirs sont creux
Tout change…
Bonjour, j’aime bien tes anciennes photos pour illustrer tes descriptions des ponts. Bon mardi, bisous
voilà du provisoire qui dure
C’est bien de passer de Paris à Grenoble où tu nous remémores tes souvenirs d’enfance
bonjour Françoise, la passerelle et tous les pont de Paris, ne nous sont pas inconnus, quarante à Paris, ça crée des liens !! bravo pour ton article, bisous
je voulais dire “quarante ans à Paris” !!
ce reportage avec photos anciennes est magnifique et passionnant
merci et bonne journée, Françoise
j’ ai un sourire en pensant à toutes les références qu’ il faut produire de nos jours pour une simple estrade
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