Certaines “taties” de l’île de la Réunion

C’est en pensant à Jacinte, que je fais un “copié-collé” d’un article du Journal de l’Ile de la Réunion.  Un problème en classe maternelle dans une école du sud de l’île. Il s’agit des méthodes surprenantes de certaines assistantes de classe, les Atsem, appelées “taties” à la Réunion qui ont des comportements… violents ? sauvages ? inadaptés ?

Ce n’est pas nouveau ; certaines sont là, on ne sait ni pourquoi, ni comment, et surtout ni “grâce à qui ? Il en est de fort dévouées, gentilles, maternelles. J’en croise d’anciennes, qui ont vu passer mes enfants dans leur classe, dans les rues de la ville, avec qui je suis contente d’échanger quelques mots, ne serait-ce qu’un bonjour souriant tant je les trouvais dévouées dans un métier qui n’est pas facile et surtout fort peu reconnu. Lisez donc l’article ci-dessous et vous verrez que les méthodes dénoncées sont rudes.

Révélée mardi par Antenne Réunion et relayée dans le Journal de l’île, “l’affaire des taties scotcheuses” a rapidement fait le tour du petit village des Makes à Saint-Louis. Au point que la mairie s’est saisie du dossier et a décidé de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des deux jeunes femmes. Entendues hier par le directeur des affaires scolaires et le directeur général adjoint de la commune de Saint-Louis, les assistantes maternelles accusées d’avoir appliqué du ruban adhésif sur les yeux, les mains et la bouche de 7 enfants d’une classe 1re section de l’école Paul-Hermann ont été mises à pied à l’issue de l’entretien. “Il s’agit là de faits inadmissibles. Étant donné leur gravité, la municipalité a décidé dès aujourd’hui de prendre des mesures conservatoires à l’encontre des deux jeunes femmes. Elles sont donc mises à pied pour une durée indéterminée”, a indiqué Bernard Filiao, le directeur général adjoint de Saint-Louis. Si la décision a été accueillie avec soulagement par les parents des enfants victimes de cette méthode pédagogique que l’on pourrait qualifier de “particulière”, ces derniers regrettent le manque de réactivité des autorités dans cette affaire. “Ma fille a commencé à me raconter que les taties utilisaient du scotch il y a environ 2 semaines. J’ai alors essayé de contacter la directrice de l’école afin qu’elle m’explique de quoi il en retournait. Tout ce qu’elle m’a répondu c’est que des sanctions seraient rapidement prises à l’encontre des personnes concernées”, se rappelle Eric Cadet, papa d’une petite fille de 3 ans. Une promesse que Clarisse Bertile, un autre parent d’élève, affirme avoir elle aussi entendu. “Nous avons essayé de porter plainte auprès des gendarmes mais ils nous ont renvoyés vers la mairie. Lorsque nous avons fait part et de notre inquiétude auprès des services municipaux, ces derniers nous ont assuré que ces agissements seraient très vite sanctionnés”, affirme-t-elle. Las, selon les parents, rien n’aurait été fait et les choses auraient pu continuer encore longtemps sans la médiatisation de l’affaire. Une affaire qui pourrait cependant s’accélérer pour les deux taties. La municipalité de Saint-Louis réfléchit en effet aux suites à donner à cette controverse.

Controverse ? Une controverse est une discussion argumentée engendrée par l’expression d’une critique quant à une opinion, un problème, un phénomène ou un fait. Ce qu’il faut résoudre, c’est le problème de ces “taties”. A mon avis,  il s’agit de maltraitance ni plus ni moins. Qu’en pensez-vous ?

Nota : L’adhésif utilisé était le gros “scotch” marron pour fermer les colis.

Share

Prendre le mors aux dents

Prendre le mors aux dents, là, il est encore question de liberté : liberté de choisir sa vie.

Vous avez assimilé des tas d’idées pour être heureux, vous vous êtes enfin compris, vous avez réussi à remonter la pente quand vous aviez un coup de blues, vous arrivez à vivre un peu plus pour vous, et un peu moins pour et par les autres, vous savez dire ce que vous voulez, mais en face on ne vous entend pas, en face on ne répond pas… Que faire ?

Longtemps, vous arrivez à oublier cette incompréhension et vous avancez droit dans vos bottes, brave petit soldat. Et un jour, ça vous pèse trop, à nouveau. Un petit coup de blues, des épisodes de nostalgie et hop, on révise, on va relire l’article “estime de soi” (5 février 2011) et on continue.

Si l’autre ne répond toujours pas, ce n’est peut-être pas parce qu’il ne vous accorde aucun intérêt mais simplement qu’il a d’autres intérêts, souvent lui-même exclusivement, l’égoïsme est le problème essentiel.

On peut ajouter que certaines personnes veulent rester fidèles à leurs idées, à leur façon de vivre, à elles-mêmes et qu’elles se complaisent dans le mensonge et l’hypocrisie ; elles le nient ; c’est tellement plus facile de ne jamais se remettre en cause.

En plus, si pendant longtemps, vous n’avez pas osé vous manifester, c’est-à-dire que vous n’avez pas osé vous exprimer clairement, sans crier, sans hargne, sans colère, de peur qu’on ne vous quitte, qu’on ne vous aime plus, commencer à vous faire entendre va casser le rythme. On ne vous comprendra plus, mais on ne partira pas, on vous mettra la faute sur le dos jusqu’à vous accuser délibérément des travers que vous n’avez jamais eu. Là, je parle en connaissance de cause, je viens de m’entendre dire que j’avais oublié une information essentielle. Je n’ai pas crié, j’ai juste constaté un fait de plus de trente ans. Je ne développe pas davantage, ça n’en vaut pas la peine.

J’ai admis, enfin, que l’incompréhension ou le refus de l’autre ne m’enlève pas le droit d’avoir des désirs, de les exprimer et à terme, de les réaliser.

Personne ne peut m’empêcher de dire la vérité, même si l’autre veut la travestir, dans certains cas, c’est impossible : il y a des témoins et une seule vérité claire, nette, précise.

Je ne dois plus attendre  de recevoir ce que l’autre n’est pas capable de me donner. J’ai oublié de vivre pour moi, je vais y penser et le faire ! Au plus tôt !

Pourquoi donc titrer “prendre le mors aux dents” ? Parce que j’aime les expressions et que celle-là convient dans sa deuxième acception. Je m’explique.

Prendre le mors aux dents, c’est : soit se laisser aller à la colère, soit se mettre soudainement et avec énergie à un travail, à   une entreprise…

Le sens initial de cette expression vient du monde équestre. Le mors est un élément du harnais, une pièce qui traverse la bouche du cheval, qui repose sur une zone édentée à l’arrière de la mâchoire, et qui sert à le diriger. Si jamais le cheval prend le mors aux dents, c’est-à-dire si cette pièce s’avance au-dessus des dents, il devient impossible de diriger l’animal qui s’emballe. Autrement dit, ” le mors aux dents” a d’abord été le symbole de l’emballement.

Le deuxième sens de l’expression vient d’une autre manière de voir la chose : si le cheval prend le mors aux dents, il peut en faire complètement à sa tête et en quelque sorte décider de son sort. Il prend  une nouvelle bonne résolution et s’y tient.

Pour moi, elle confirme l’existence de la liberté d’action. Ca me rassure. Pas vous ?

Share