Sortir de l’isolement

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Ma solitude de Georges Moustaki

Nous avons compris que le sentiment de solitude est humain et correspond à de la lucidité. Il faut vivre avec sa solitude. Mais comment rompre l’isolement que nous ressentons régulièrement ? Faut-il aller chercher à l’extérieur ce qui nous manque ? C’est la solution adoptée par bon nombre d’entre nous mais est-ce la meilleure solution ?

Dans cette société où tout est superficiel, où tout va de plus en plus vite, la solitude qui permet de se retrouver soi-même, de temps en temps, est un véritable trésor. Il faut profiter de ces moments rares.

La sensation d’isolement peut être comblée. Le sentiment de solitude n’est pas forcément un mal. Comment gérer ces apparentes contradictions ?

Nous avons peur, plus ou moins consciemment, de n’être pas acceptés, d’être maintenus à l’écart. C’est facile de se sentir rejeté, de devenir un solitaire ou plutôt un isolé. Faut-il accepter de souffrir en silence ? Faut-il se battre ? Comment ?

Nous éprouvons tous, à un moment ou l’autre, un sentiment d’infériorité et c’est ce sentiment d’infériorité, qui favorise l’isolement ; il est entretenu par la vie : on se replie sur soi quelquefois à la suite d’un échec sentimental. La peur d’un nouvel échec nous entraîne dans un cercle vicieux. Quand nos parents nous ont rejeté, le mal est plus profond mais il est  toutefois curable. Nous pouvons nous sortir de nos souffrances (anxiété et… maux de dos) avec un peu de volonté, de la réflexion et … du hasard.

Celui qui se sent exclu soufre, en général, d’une mauvaise estime de soi pour des raisons qui peuvent être multiples, il se tait d’autant plus qu’il a honte, honte de lui, honte de se sentir isolé. La solitude est une douleur muette dont on ne se plaint guère.

Pour ne pas l’avouer, pour combler ce vide que l’on ressent, on essaie plusieurs stratégies pour s’en sortir et surtout on joue son rôle, celui qui devrait  aider à sauver les apparences, et l’on devient dépendant de l’autre. L’autre peut être un individu ou une chose : un groupe d’amis (on devient le joyeux luron), une bande (on est celui qui a la voiture), le tabac, (ça donne une contenance, on sait comment occuper ses mains, et ça peut donner un style ) l’alcool (ça donne du courage),  la drogue (ça permet d’aller mieux), le jeu, (on peut devenir très riche), la télévision (ça informe), l’ordinateur : jeux vidéo ou internet (ça distrait). On attend la libération de l’extérieur. D’une certaine manière, on cherche à recevoir, à prendre plutôt qu’à donner : on dépense et on se dépense pour obtenir un retour qui ne vient pas forcément. Il suffit, un jour, de se remettre en question, de se persuader que l’on peut s’en sortir en faisant un effort pour utiliser nos capacités. et les faire reconnaître et apprécier.

Il est difficile d’avoir confiance en soi mais il faut être convaincu que chacun de nous a des talents, peut-être bien cachés mais prêts à se dévoiler. En prenant conscience de ses compétences dans tel ou tel domaine, en faisant quelque chose qui plait et qui apporte des satisfactions, on peut se sentir mieux et partager son plaisir ou son bonheur. Le remède au sentiment d’isolement, c’est de ne plus attendre de recevoir mais de donner à soi pour pouvoir donner aussi aux autres.

On peut faire des tas de choses pour s’épanouir et sortir de son isolement : parler en direct avec qui on veut (se mettre au défi de parler avec le premier que l’on croisera , pour demander l’heure), bavarder avec la vieille dame qui traine péniblement son caddie ou la jeune maman qui fait ses courses avec ses jumeaux (qu’est-ce qu’ils sont beaux !) ou utiliser une technologie plus avancée : internet. Avoir un blog et le faire vivre c’est envoyer et recevoir des messages, c’est mieux qu’une bouteille à la mer, le message a plus de chance d’être lu et surtout plus vite. Un blog, c’est aussi aider l’autre en mettant des mots sur des douleurs dont on veut se défaire et dont l’autre pourra prendre conscience et se défaire à son tour. Pour se sentir bien, il suffit de se sentir utile, utile à soi d’abord, (soi : celui qu’on a souvent longtemps oublié). Des tas de possibilités sont offertes.

Vous pouvez, si vous vous sentez isolés :  apprendre le chinois, le japonais, le javanais ou… ce que vous voulez, faire du jardinage (tailler, nettoyer, planter…), faire de la cuisine, de la pâtisserie, du tricot, de la couture, du bricolage, de la poterie, pourquoi pas une avoir une activité bénévole (dans une association “femmes battues”, être écoutant chez SOS Solitude), prendre une carte au PS ou à l’UMP, coller des affiches pour votre parti, apprendre la salsa ou l’haïkido, la musique, à jouer d’un instrument ou faire partie d’une chorale,  mais aussi tout simplement vous occuper de vous, méditer…

NE RIEN FAIRE si le coeur vous en dit !

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