Je vais philosopher un peu ce matin, mais très vite.
Chaque mensonge prononcé est-il une preuve de mauvaise foi ?
Je suis tentée de dire « oui » mais je crois qu’il faut aller un peu plus loin. Tout d’abord, il faut chercher une (bonne) définition du mensonge et grâce aux dictionnaires d’internet, j’en ai trouvé une simple qui m’agrée.
Propos contraire à la vérité dans le but de tromper.
Définition du mensonge cliquez sur le lien pour en savoir plus
Mais à mon sens, la mauvaise foi va plus loin qu’un simple mensonge.
Le mot « foi », du latin fideus si mes souvenirs sont bons, a donné naissance à d’autres mots comme fidélité, monnaie fiduciaire (ou comment croire qu’un bout de papier imprimé a de la valeur).
Ce mot foi, donc, signifie confiance (retournez voir le dico si vous doutez). La mauvaise foi diffère du mensonge car elle est refus entêté de reconnaître une évidence. Elle est à mon avis pathologique. Ne pas vouloir reconnaître ce qui est, ne pas vouloir avouer une vérité qui dérange, c’est l’ultime recours contre les désagréments causés par la réalité.
Etre de mauvaise foi, c’est se mentir à soi-même, en étant persuadé que le monde, les autres ont tort et/ou vous en veulent. Est-ce le désir contrarié de la toute puissance qui se manifeste ainsi ? Sans doute. La personne de mauvaise foi veut croire en ce qui l’arrange. C’est une attitude diamétralement opposée à la responsabilité qui, elle, consiste à assumer ce qu’on a fait ou dit (cf les hommes et femmes politiques). Elle peut se manifester aussi simplement par le refus de la réalité existante, ce qui est un bon terreau pour la croissance des gourous et de leurs sectes.
Pour quelques individus, la mauvaise foi est une manière de vivre permanente. Pourquoi vouloir nier la réalité à ce point ? Pour être heureux, en avoir l’air ou tenter de l’être envers et contre tout, pour ne pas accepter les reproches qu’on peut vous faire ?
Une chose est certaine, la mauvaise foi empêche tout dialogue, en famille ou au tribunal.